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Un profil technique, ou finalement plutôt politique ? Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, l’interminable quête d’un nouveau Premier ministre, capable de s’imposer à une Assemblée fragmentée, s’est poursuivie ce mercredi à l’Elysée.

Les infos à retenir

⇒ Le scénario Bertrand à Matignon s’éloigne

⇒ Attal souhaite que son successeur “transforme l’essai” de ses chantiers

⇒ Eric Ciotti évoque un “départ” d’Emmanuel Macron pour sortir du “blocage”

Le scénario Bertrand s’éloigne

Emmanuel Macron, qui semblait sur le point de trancher mercredi en faveur d’une nomination de Xavier Bertrand à Matignon, a retardé son annonce et pourrait tester d’autres noms. “Rien pour ce soir, de ce qui m’est dit”, a lâché, à l’AFP, un cadre de la majorité mercredi, en fin d’après-midi alors qu’une annonce paraissait imminente depuis plusieurs heures.

Un conseiller ministériel a fait état d’un “blocage” sur le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, dont le gouvernement risque d’être censuré d’emblée de jeu par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.

“Bertrand est très probablement mort à 100 %”, renchérit un autre conseiller, évoquant un “front anti-Bertrand” chez les députés macronistes “car il n’aurait jamais eu de majorité sur aucun texte”. D’autres profils de droite recommencent à circuler dans le camp présidentiel, dont celui de l’ancien commissaire européen Michel Barnier. Celui du maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, avancé dans la journée, s’éloignant à son tour.

Attal souhaite que son successeur “transforme l’essai” de ses chantiers

Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire depuis 50 jours et en passe de quitter Matignon, souhaite dans Le Figaro que son successeur “transforme l’essai” des chantiers qu’il n’a pu terminer en raison de la dissolution.

Le nouveau chef de file des députés macronistes entend laisser sur son bureau tous les projets de loi promis. “Ces textes sont prêts, nous avons lancé ces chantiers. C’est désormais au prochain gouvernement qu’il appartiendra de transformer l’essai”, affirme Gabriel Attal.

Il cite le projet sur la justice des mineurs, celui sur la “désmicardisation”, sur la dite “taxe lapin” que devront payer les patients qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux, sur le logement et l’augmentation de la part des habitats intermédiaires. Si le nouveau Premier ministre ne reprenait pas ces projets, il affirme qu’il ne “renoncerait pas à agir” sur ces sujets au Parlement, avec des propositions de loi ou des amendements au projet de loi de Finances.

“Over my dead Beaudet” : quand les journalistes politiques craquent en attendant un Premier ministre

L’interminable quête du Premier ministre idéal (non censurable) occupe les nuits et les jours d’une profession qui peine à ne pas glisser lentement vers l’apathie collective. Récit par notre journaliste Laureline Dupont d’une angoisse grandissante.

Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron poursuit les consultations en quête d’un Premier ministre.
Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron poursuit les consultations en quête d’un Premier ministre.

Vers un dénouement pour Matignon

Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve ? Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, un dénouement semble proche pour Matignon. Selon l’AFP, le verdict pourrait finalement tomber ce mercredi. C’est “l’objectif”, relève une source dans le camp présidentiel, en assurant que le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, tenant de la droite sociale, et l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve sont toujours dans la course.

Selon plusieurs ministres démissionnaires, Xavier Bertrand semble semble être le futur Premier ministre. “Mais ce matin, le président interrogeait encore”, pointe l’un deux. Emmanuel Macron a eu en tout cas de nouveaux échanges dans la journée, confirme un proche.

Eric Ciotti évoque un “départ” d’Emmanuel Macron pour sortir du “blocage”

Si Emmanuel Macron choisit Xavier Bertrand à Matignon, Eric Ciotti, président du groupe A droite à l’Assemblée nationale et député des Alpes-Maritimes, votera une motion de censure contre lui. Voilà ce qu’il déclare mercredi matin au micro de France 2.

Selon Eric Ciotti, Xavier Bertrand, son ancien ami, représenterait “la fausse droite” soit “une droite qui vote à gauche”. Pour cet élu du sud-est de 58 ans, “la seule solution, c’est le départ de M. Macron, car on ne peut pas rester dans une situation de blocage.” Selon Eric Ciotti, il faut que le président français “tire les conséquences de son échec”, s’il ne parvient pas à nommer un Premier ministre.

Macron cherche toujours son profil politique idéal pour Matignon

Après avoir fait circuler lundi la piste Thierry Beaudet – un homme inconnu du grand public, qui aurait pu devenir un Premier ministre “technique” – l’Elysée penchait mardi soir “plutôt” pour “une solution politique”, selon un proche d’Emmanuel Macron. Dans cette optique, la présidence continuait d’avancer les noms de deux personnalités expérimentées, l’un venu de la gauche, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, l’autre de la droite, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand. Une forme de finale en somme… sans exclure l’émergence d’un troisième nom, dixit un conseiller de l’exécutif !

Selon un proche du président, l’un et l’autre assurent déjà “plus de stabilité” que Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire, éconduite par Emmanuel Macron. “Il y a à leur égard des réticences, des lignes rouges de fond et de méthode, mais pas forcément de censure immédiate”, veut-on croire de même source.

Chenu (RN) étrille Xavier Bertrand et relance la piste Borloo

Le Rassemblement national s’opposera “prioritairement” à une éventuelle nomination à Matignon d’un Xavier Bertrand “qui n’a pas de colonne vertébrale”, a mis en garde mercredi Sébastien Chenu, ouvrant à l’inverse la porte à un Jean-Louis Borloo “qui se comporte bien” avec ses opposants.

“Nous nous opposerons prioritairement à Xavier Bertrand”, a affirmé le vice-président du RN sur LCI, réitérant la menace de “censure immédiate” de son parti si le patron de la région Hauts-de-France était choisi comme nouveau Premier ministre.

“C’est quelqu’un qui n’a pas de colonne vertébrale (…) un homme de communication qui se fait passer pour un gaulliste social”, a fustigé Sébastien Chenu -battu par Xavier Bertrand aux dernières régionales- dénonçant la “mythomanie XXL” de son adversaire qui l’aurait sollicité afin d’obtenir la neutralité du RN.

Retailleau exige la nomination d’un Premier ministre “dans les prochaines heures”

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a exigé mercredi que le président Emmanuel Macron désigne “dans les prochaines heures” un nouveau Premier ministre, réitérant son soutien à Xavier Bertrand pour empêcher “une politique de gauche”. “La responsabilité du choix du Premier ministre revient au président de la République et il doit le faire dans les heures qui viennent, pas dans les jours qui viennent”, a affirmé l’élu des Républicains sur BFMTV.

“Nous, on veut la stabilité institutionnelle et c’est la raison pour laquelle, dans l’hypothèse de Xavier Bertrand, on a demandé (au chef de l’État) de bien contrôler qu’il n’y aurait pas une censure aussitôt la nomination”, a-t-il souligné.

Une motion de destitution du chef de l’Etat chez les Insoumis

A gauche, les Insoumis – qui ont refusé mardi de s’entretenir à nouveau avec le président – continuent d’affirmer qu’ils censureront tout autre Premier ministre que Lucie Castets.

Si Emmanuel Macron “pouvait se nommer lui-même et cohabiter avec lui-même, il l’aurait fait”, a raillé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, en confirmant que ses troupes devaient déposer mardi auprès du bureau de l’Assemblée nationale une motion de destitution du chef de l’Etat, qui “outrepasse ses pouvoirs et plonge le pays dans une crise politique qu’il a lui-même créée”.

Le PS écarte un soutien inconditionnel à un gouvernement Cazeneuve

Les opposants internes au Premier secrétaire Olivier Faure avaient réclamé dans l’après-midi un vote pour que le PS “annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve”, si son programme s’appuyait sur celui du Nouveau Front populaire. La direction ne souhaitait pas de scrutin sur ce sujet, préférant soumettre au vote une résolution présentant les 10 points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur Premier ministre de s’engager, comme l’abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l’ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l’école et la santé, le logement, etc.

La résolution indique aussi que le PS continue de réclamer la désignation de Lucie Castets comme Première ministre. “À défaut, nous ne participerons à aucun gouvernement qui ne serait pas un gouvernement du Nouveau Front populaire”, précise le texte. A l’issue de quatre heures de discussions au sein du Bureau national, les opposants ont proposé un amendement à cette résolution, demandant de ne pas censurer a priori un gouvernement Cazeneuve. Mais le bureau national l’a rejeté à 53,5 % contre 46,5 %.

Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, tous deux sur une ligne hostile aux accords avec LFI et réputés plus ouverts aux compromis avec d’autres forces politiques, demandaient qu’Olivier Faure et le chef des députés socialistes Boris Vallaud, qui ont échangé dans l’après-midi avec Emmanuel Macron, puissent leur assurer que le PS ne censurerait pas un gouvernement de Bernard Cazeneuve, qui s’appuie sur le programme du NFP.

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