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A chaque jour son rebondissement : après les pistes Bernard Cazeneuve, puis Thierry Beaudet, Emmanuel Macron testait de nouveau ce mardi les options Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve pour Matignon, mais le Rassemblement national s’y est opposé, menace de censure à l’appui.

Les infos à retenir

⇒ Emmanuel Macron penche “plutôt” pour “une solution politique” à Matignon

⇒ Macron et les leaders de la droite ont discuté mardi matin d’une nomination de Xavier Bertrand

⇒ Le RN promet la censure à Xavier Bertrand s’il devient Premier ministre

Le PS ne votera pas mardi soir sur le soutien à un gouvernement Cazeneuve

La direction du Parti socialiste a refusé ce mardi soir de voter en bureau national sur la non censure d’un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve, contrairement à ce que réclamaient les opposants à Olivier Faure.

En début de bureau national, le patron du PS Olivier Faure, maître de l’ordre du jour, a indiqué qu’il refusait un tel vote. La direction a préféré soumettre au vote une résolution présentant les 10 points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur Premier ministre de s’engager, comme l’abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l’ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l’école et la santé, le logement, etc.

Les opposants internes à Olivier Faure avaient réclamé dans l’après-midi un vote du bureau national pour que le PS “annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve”, si son programme s’appuie sur celui du Nouveau Front populaire.

Emmanuel Macron penche “plutôt” pour “une solution politique” à Matignon

Emmanuel Macron penche “plutôt” pour “une solution politique” dans sa quête d’un Premier ministre qui ne soit pas immédiatement censuré par l’Assemblée nationale, et continue de tester les options Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand auprès des forces politiques, a affirmé ce mardi un proche du président. Après le parti Les Républicains dans la matinée, le chef de l’Etat s’est entretenu dans l’après-midi avec le Parti socialiste et devait aussi échanger notamment avec les Ecologistes et la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen d’ici mardi soir, a dit ce proche à l’AFP.

Olivier Faure et Boris Vallaud se sont entretenus avec Macron

Olivier Faure et le chef du groupe des députés PS Boris Vallaud se sont de nouveau entretenus dans l’après-midi avec Emmanuel Macron en vue de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Selon des informations de L’Express, ces derniers ont accepté un nouvel échange avec le chef de l’Etat à une condition : “que les autres forces de gauche soient elles aussi contactées”, ce qu’a accepté Emmanuel Macron.

La France insoumise a cependant confirmé son refus d’un nouvel entretien avec le chef de l’Etat, dénonçant “ces improvisations” et “refusant les tentatives désespérées de diviser notre coalition”. Nous réaffirmons notre position commune, telle que publiée la semaine dernière dans un communiqué du Nouveau Front Populaire : le président de la République doit nommer Lucie Castets à Matignon”, a écrit le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, sur son compte X.

Les opposants au premier secrétaire du PS réclament un vote pour soutenir Cazeneuve

Les opposants au premier secrétaire du PS Olivier Faure réclament un vote du bureau national du parti mardi soir, pour que le PS “annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve”, si son programme s’appuie sur celui du Nouveau Front populaire.

Olivier Faure et le chef du groupe des députés PS Boris Vallaud doivent s’entretenir une nouvelle fois dans l’après-midi avec Emmanuel Macron, qui cherche toujours un Premier ministre et continue de tester les options de l’ex-ministre socialiste Bernard Cazenevue et du président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand.

Dans des SMS dont l’AFP a eu copie, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, opposants à la direction du PS, demandent qu’Olivier Faure et Boris Vallaud s’appuient sur une réponse collective et publique du parti, et réclament un vote lors d’un bureau national du PS mardi soir. Ils souhaitent que “le PS annonce clairement qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve, Premier Ministre, partant du programme du NFP (retraites, salaires, services publics, etc.) et dans le cadre du front républicain” qui s’était mis en place contre le Rassemblement national.

Une nomination de Xavier Bertrand pas acceptable pour Nicolas Mayer-Rossignol

Le Parti socialiste ne pourra pas accepter une nomination à Matignon du président Les Républicains (LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, a déclaré CE mardi Nicolas Mayer-Rossignol premier secrétaire délégué et chef de file des courants opposés à la direction du parti.

“Il est impensable pour nous, quel que soit le respect républicain, qu’un Premier ministre de droite soit nommé. L’hypothèse de Xavier Bertrand circule, il est clair que nous ne pouvons accepter cela”, a déclaré le maire de Rouen lors d’un point de presse en visioconférence. Nicolas Mayer-Rossignol, contrairement à la direction du PS, soutient sans réserve une nomination à Matignon de Bernard Cazeneuve, ancien socialiste et dernier Premier ministre de la présidence de François Hollande.

Le RN promet la censure à Xavier Bertrand s’il devient Premier ministre

Le Rassemblement national, premier groupe de l’Assemblée nationale avec 126 membres, voterait une censure contre un gouvernement dirigé par Xavier Bertrand, a-t-on appris mardi dans l’entourage du parti.

Le RN n’accepterait qu’un gouvernement “technique” qui instaurerait la proportionnelle comme mode de scrutin aux législatives avant une nouvelle dissolution dans un an, a-t-on ajouté.

Macron et les leaders de la droite ont discuté mardi matin d’une nomination de Xavier Bertrand

Emmanuel Macron a discuté mardi matin d’une nomination du LR Xavier Bertrand à Matignon avec les dirigeants de la droite Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau qui lui ont assuré qu’ils ne s’y opposeraient pas, ont indiqué à l’AFP des sources LR, confirmant une information du Parisien.

Les dirigeants de la droite ont toutefois posé deux conditions au chef de l’Etat : “qu’il fasse un tour de piste pour s’assurer que la nomination de M. Bertrand n’ait pas une majorité de censure contre elle (et) qu’il reprenne le pacte législatif présenté par LR”, ont précisé les sources.

De son côté, l’entourage du président de la République a confirmé ces entretiens en ajoutant qu’il continue “à tester les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve”, sans indiquer si la piste LR est privilégiée.

Macron a testé Cazeneuve et Bertrand

Après avoir balayé le 26 août l’option Lucie Castets, la candidate proposée par le Nouveau Front populaire (NFP), puis vu s’éloigner la perspective de rallier les Républicains dans une coalition, le président Macron s’est entretenu lundi avec deux prétendants possibles à Matignon, l’un venu de la gauche, Bernard Cazeneuve, et l’autre de la droite, Xavier Bertrand.

Il s’agissait pour le chef de l’Etat de “tester” ces deux hypothèses, autrement dit de vérifier si un gouvernement dirigé par l’un ou l’autre pourrait éviter une censure parlementaire immédiate.

L’option “Beaudet” ?

Mais c’est un troisième nom, plus inattendu car inconnu du grand public, qui a émergé lundi comme possible Premier ministre : celui de Thierry Beaudet, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), un profil issu de la société civile, avec une sensibilité plutôt orientée à gauche.

Certaines sources assuraient même que l’affaire était entendue dès avant ces nouveaux entretiens à l’Elysée – lesquels, dans ce scénario, n’auraient donc servi qu’à écarter formellement les ténors politiques reçus par le président.

Mais lundi soir, plusieurs proches d’Emmanuel Macron avaient eux-mêmes du mal à suivre la pensée présidentielle et aucune des principales hypothèses ne semblaient exclues, pas même celle d’un Premier ministre de droite comme Xavier Bertrand. Emmanuel Macron a déjà échangé avec Thierry Beaudet la semaine dernière dans le cadre de ses discussions institutionnelles. “C’est une option très sérieuse”, a assuré à l’AFP un proche du chef de l’Etat qui connaît “très bien” l’ex-responsable mutualiste, un instituteur de formation, qui a supervisé la convention citoyenne sur la fin de vie.

Delga : “il n’a jamais gouverné”

L’idée de nommer à Matignon Thierry Beaudet, rompu à la culture du consensus, a été accueillie avec une certaine bienveillance par les partenaires sociaux. Mais elle a suscité moins d’enthousiasme au sein de la classe politique. Un cadre du camp présidentiel s’interroge ainsi sur la capacité de Thierry Beaudet à “aller dans la fosse aux lions à l’Assemblée”, tandis qu’à gauche la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, observe que l’intéressé n’a “jamais gouverné” ni “travaillé au rassemblement des forces politiques”. “Le Nouveau Front populaire soutient un changement de politique, et donc, il soutiendra un candidat, une personne qui est en mesure de faire changer la politique […] dans ce pays”, a répondu pour sa part la candidate de l’alliance de gauche Lucie Castets, semblant pour la première fois faire une ouverture sur un autre nom que le sien.

Un acteur du dialogue social reste dubitatif : “le président joue le jeu de la société civile, mais c’est pour garder la main en fait. Il veut continuer à gouverner”.

Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université de Paris 2, observe pour sa part qu’un éventuel gouvernement technique dirigé par Thierry Beaudet n’est pas assuré de recueillir l’assentiment de l’Assemblée nationale. “Il faut que tous les groupes politiques puissent reconnaître qu’il n’y a pas d’autres alternatives”, relève l’universitaire.

Marleix critique l’éventualité de la nomination d’un “parfait inconnu”

Invité de la matinale de LCI, Olivier Marleix, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a critiqué l’éventualité de la nomination de Thierry Beaudet : “Nommer un parfait inconnu, ce serait faire fi du message envoyé par les Français.”

Il a aussi critiqué l’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon : “Je ne me satisferais pas que le président de la République fasse le choix de laisser la gauche gouverner”, a-t-il ajouté.

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