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Emmanuel Macron a poursuivi, ce mercredi 28 août, ses consultations pour trouver un Premier ministre, cette fois sans le RN ni LFI, après avoir balayé l’option Lucie Castets et ainsi suscité l’ire de la gauche dont une partie appelle à manifester le 7 septembre contre ce qu’elle considère comme un “coup de force”.

Reçu mercredi matin à l’Elysée, le leader de la droite Laurent Wauquiez a fait part d’un entretien “décevant”. Le président doit cesser de “procrastiner”, a-t-il martelé.

Les infos à retenir

⇒ Wauquiez déplore un entretien “décevant” avec Macron

⇒ Les députés PCF réclament la convocation d’une session extraordinaire du Parlement

⇒ Pour Hollande, le PS doit “soutenir ce qui peut faire avancer le pays”

Macron, les secrets de sa quête pour Matignon : dîner privé, cauchemar et rendez-vous impromptus

Comment choisir un Premier ministre de cohabitation quand on ne veut pas perdre la main ? Telle est la question insoluble à laquelle Emmanuel Macron tente de répondre. Le récit de notre journaliste Laureline Dupont.

La CGT n’appelle pas à la manifestation du 7 septembre, mais espère qu’elle sera “réussie”

La leader de la CGT Sophie Binet a annoncé ce mercredi soir que son syndicat n’appelait pas formellement à la manifestation contre “le coup de force” d’Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche, tout en espérant que cette mobilisation serait “réussie”.

Cette mobilisation du “7 septembre est appelée par les organisations politiques, c’est leur responsabilité et ça va permettre aux salariés qui le souhaitent de manifester pour dénoncer ce coup de force inacceptable d’Emmanuel Macron”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “La responsabilité de la CGT, c’est d’organiser la riposte sociale”, a-t-elle ajouté, en appelant pour sa part à la grève et aux mobilisations le 1er octobre pour demander notamment “l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions”.

Pour 56 % des Français, Macron a eu raison de pas nommer Lucie Castets à Matignon

D’après un sondage Elabe pour BFMTV, publié ce mercredi soir, 41 % des Français souhaitent la reconduction à Matignon du Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal. 38 % plébiscitent Jordan Bardella, 28 % l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, suivent Xavier Bertrand (28 %) et Lucie Castets (26 %).

Toujours selon cette étude, 56 % des personnes interrogées estiment qu’Emmanuel Macron a pris la bonne décision en écartant l’installation d’un gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP) dirigé par Lucie Castets, alors que 43 % jugent que le chef de l’Etat a eu tort.

Delga, Muselier et Lisnard reçus jeudi matin

Accaparé ce soir par l’ouverture des Jeux paralympiques, Emmanuel Macron a programmé d’autres rendez-vous jeudi matin avec les grands élus locaux : d’abord Carole Delga (PS) et Renaud Muselier (Renaissance) pour les régions, puis le président de l’Association des maires de France, le LR David Lisnard. Il s’envolera ensuite pour une visite officielle en Serbie.

Les députés PCF réclament la convocation d’une session extraordinaire du Parlement

Le groupe des députés communistes demande ce mercredi dans un communiqué la convocation d’une session extraordinaire du Parlement, qui permette à ce dernier de “reprendre les rênes et se mettre au travail sans plus attendre”.

“Le Parlement doit pouvoir délibérer au plus vite des propositions de lois issues du programme du NFP (Nouveau Front populaire) réclamées par les électrices et les électeurs. Une session extraordinaire s’impose donc et nous demandons au président de la République de la convoquer rapidement”, argumente le groupe GDR (17 députés). La session ordinaire s’ouvrira de droit le 1er octobre.

“Le président de la République veut nous priver d’un gouvernement pour porter une nouvelle politique mais il ne peut mettre la démocratie en pause plus longtemps”, jugent les députés communistes.

Wauquiez déplore un entretien “décevant” avec Macron

Le leader de la droite Laurent Wauquiez a déploré ce mercredi un entretien “décevant” avec Emmanuel Macron dans le cadre des nouvelles consultations pour former un gouvernement, demandant au chef de l’Etat de nommer “enfin un Premier ministre” sans “procrastiner”.

“Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir”, a estimé devant la presse le chef des députés de La Droite républicaine à sa sortie de l’Elysée, accompagné des autres responsables de Républicains Bruno Retailleau et Annie Genevard.

“Cet entretien s’est malheureusement avéré décevant”, a-t-il déclaré. “Nous avons dit au président de la République qu’il fallait maintenant qu’il assume ses responsabilités et qu’il nomme enfin un Premier ministre pour sortir de la crise qu’il a lui-même provoquée avec la dissolution (de l’Assemblée nationale). Les positions des uns et des autres sont connues et il n’y a plus aucune raison maintenant de procrastiner”, a-t-il insisté, sans répondre aux questions de la presse.

Bayrou : Cazeneuve “répond au portrait-robot” du futur Premier ministre

Invité de la matinale de RMC et BFM TV, François Bayrou a assuré que Bernard Cazeneuve répondait au “portrait-robot” du futur Premier ministre recherché par le président de la République.

Pour Hollande, le PS doit “soutenir ce qui peut faire avancer le pays”

Malgré le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, qu’il qualifie de “faute institutionnelle”, l’ex-président François Hollande estime dans un entretien au Point mercredi que les socialistes doivent “soutenir tout ce qui peut faire avancer le pays”.

Un tacle et une ouverture. Après qu’Emmanuel Macron a écarté en début de semaine l’hypothèse d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire (NFP), son prédécesseur à l’Elysée ne se prive pas de critiquer durement cette décision.

Panot : “Ils font les gros bras avec la motion de censure”

Invitée de la matinale de RTL, la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot a dénoncé ceux qui “font les gros bras avec la motion de censure”. “Mais la réalité, ils ne veulent pas nous laisser gouverner parce que la politique que nous voulons mener est ultra-majoritaire dans ce pays”, a-t-elle affirmé.

Dati : “le coup de force vient de la gauche”

Invitée de la matinale de France Inter, la ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati a affirmé, ce mercredi 28 août, que “le coup de force, il vient de la gauche qui prétend incarner l’ensemble du pays alors qu’elle est largement minoritaire, intellectuellement et électoralement”.

“La porte est ouverte”

“Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays”, a commenté le chef de l’Etat lors d’une brève déclaration à l’Elysée, en marge de la réception du Premier ministre irlandais Simon Harris.

“L’idée c’est (de trouver) un Premier ministre qui incarne un changement de politique et un dépassement de la logique des blocs”, indique à l’AFP un proche du président, soulignant une “volonté d’aller assez vite”.

Macron a compris qu’il y avait “urgence”

Contrairement aux rendez-vous organisés vendredi et lundi, ces nouvelles rencontres pour résoudre une crise politique inédite depuis des décennies se tiennent à l’écart des caméras. Selon son entourage, le chef de l’Etat a ainsi eu des contacts notamment avec ses alliés François Bayrou (Modem) et Edouard Philippe (Horizons), et a reçu des représentants du groupe centriste Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), qui compte 22 députés.

Emmanuel Macron “a compris qu’il y a urgence à nommer quelqu’un, quelqu’un de politique, et qui ait une chance d’élargir le soutien parlementaire”, a dit à l’AFP le chef de file des élus Liot, Stéphane Lenormand, après son rendez-vous à l’Elysée.

Une délégation des Républicains (LR) à l’Elysée

Une délégation des Républicains (LR) doit être reçue à son tour mercredi, dont Laurent Wauquiez. Ce dernier a jusqu’à présent exclu toute participation à une coalition, mais a cependant laissé entendre que, sous certaines conditions, son groupe pourrait ne pas voter contre le budget, observe le proche du président. La même source souligne que la patronne des députés frontistes Marine Le Pen, ne censurerait “pas systématiquement” un gouvernement “autre que purement NFP”.

Le PS divisé

Présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon n’a pas été conviée à ces nouvelles consultations. En revanche, “notre porte reste ouverte jusqu’au bout aux socialistes, écologistes et communistes”, précise-t-on à l’Elysée, qui tente ainsi d’enfoncer un coin dans l’unité affichée entre les partenaires du Nouveau front populaire.

Dès lundi, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait affirmé qu’il n’irait pas à l’Elysée pour le second round de discussions, et que les députés socialistes voteraient une motion de censure contre tout autre gouvernement que celui du NFP. Un point sur lequel le PS s’est divisé mardi lors d’un bureau national, les courants minoritaires appelant à ne pas barrer la route d’emblée à un gouvernement qui serait dirigé par une personnalité de gauche, non-membre de cette alliance.

Depuis que l’Elysée a formellement refusé lundi au nom de la “stabilité institutionnelle” de nommer un gouvernement dirigé par la candidate du NFP Lucie Castets – qui serait selon lui “immédiatement censuré” à l’Assemblée nationale – de nombreuses voix à gauche expriment leur colère.

Une manifestation le 7 septembre

Ce refus équivaut à un “coup de force”, s’est indignée mardi LFI, qui avec plusieurs organisations syndicales lycéennes et étudiantes appelle à une “grande manifestation” à Paris le 7 septembre. “Nous voulons qu’un maximum de monde soit dans la rue” à cette date, car “la colère est immense”, a commenté sur BFMTV la députée insoumise Aurélie Trouvé.

“Quand Emmanuel Macron nous parle de stabilité, il se fiche du monde”, a commenté de son côté sur BFMTV la patronne des écologistes Marine Tondelier. “Il confond la continuité institutionnelle et la continuité de ses politiques”, a-t-elle ajouté, tandis que le communiste Fabien Roussel dénonçait dans Libération un “coup d’Etat” d’une “brutalité sans nom”.

Dans ce contexte, hors de question pour la gauche de poursuivre les échanges avec un président qui “refuse de nous laisser mettre en place la politique qu’on propose”, a affirmé Lucie Castets.

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