Nos lecteurs face à la dissolution : “Difficile de dire aujourd’hui quelle France fera l’ouverture des JO”

Les européennes ne sont pas un référendum

Bruno Lonchampt, Dole (Jura)

Des élections européennes sont-elles un référendum au périmètre national ? La confusion règne depuis que voter pour le Parlement de Strasbourg amène les électeurs à retourner dans les isoloirs pour désigner des députés à Paris. Le chef de l’Etat, après s’être défini comme un rempart face à l’extrême droite aux présidentielles de 2017 et de 2022, ouvre la porte à une cohabitation potentielle. Il joue avec le feu en renvoyant la responsabilité aux citoyens, au risque de projeter la France dans une véritable crise. Un scrutin européen, pas plus qu’un scrutin législatif, n’a rien d’un référendum. En tant qu’électeur, je me sens pris en otage. L’échec de la politique présidentielle nous confronte au pari d’un homme qui ne semble accepter ni l’échec ni la contestation, et reste fermé à toute véritable négociation. Difficile de dire aujourd’hui quelle France fera l’ouverture des Jeux olympiques. (“Emmanuel Macron, les scénarios de juillet“, L’Express du 13 juin.)

Macron vers un départ gaullien ?

Franck Beyeler, Nantes (Loire-Atlantique)

Le président de la République a tiré les conséquences autant des résultats d’une élection que d’un mode de fonctionnement du monde politique opaque et incompris par les citoyens. Le départ d’Emmanuel Macron, à plus ou moins long terme, n’aura de sens pour la France et ne sera gaullien que s’il s’avère un préalable à une rénovation de ce cadre politique qui permette de restaurer la confiance et l’engagement de tous. Sous cette seule condition, son départ ferait de lui un des grands chefs de l’Etat de la Ve République. (“Emmanuel Macron : le président condamné à ne pas se renouveler“, sur Lexpress.fr)

Reconnaître la Palestine, mais avec des conditions…

Louis Causero, Essey-les-Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La reconnaissance de l’Etat palestinien par certains Etats sans conditions me semble irresponsable. Oui, un Etat palestinien doit être reconnu ; il l’est d’ailleurs de fait par de nombreux Etats démocratiques, mais avec des conditions préalables, formelles et fermes : la libération de tous les otages israéliens ; l’arrêt total des combats ; la reconnaissance d’un Etat israélien indépendant ; la modification de la charte du Hamas, notamment de ses clauses extrémistes ; une concertation élargie sous l’autorité de l’ONU… Seule une reconnaissance avec ces conditions réunies apportera une contribution effective et réaliste à la paix. (“Etat palestinien : le long cheminement d’une reconnaissance internationale“, sur Lexpress.fr)

Retraites : écoutons Peyrelevade !

Christian Hamon, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

“Où trouver 20 milliards d’économies ?”, demandez-vous. La réponse a été apportée par la tribune de Jean Peyrelevade, homme de gauche, dans votre édition du 25 avril. “L’essentiel du déficit du système des retraites vient de la fonction publique”, nous explique-t-il. Son argumentation est très claire et on ne peut que regretter la surdité des politiques en général sur ce sujet. (“Eloge de la rigueur, par Jean Peyrelevade”, L’Express du 25 avril.)

Ukraine : honte aux députés absents !

Bernard Dewas, Orléans (Loiret)

Le courageux président Volodymyr Zelensky s’est adressé à l’Assemblée nationale le 7 juin, au lendemain de la commémoration du Débarquement. Les députés absents avaient-ils vraiment d’autres urgences ? Quelles sont les priorités des représentants de la nation du pays des droits de l’homme ? Ces places vides me peinent pour tous les Ukrainiens. Les désaccords politiques sont permis ; l’abandon d’un peuple agressé est une faute grave. (“Volodymyr Zelensky à l’Assemblée nationale : “Poutine, c’est l’anti-Europe””, sur Lexpress.fr)