Le 5 avril 1992, un « tremblement de terre » secoue l’Italie: les résultats des élections signent l’arrêt de mort de la Démocratie chrétienne au pouvoir depuis 1945. S’interroger sur ces résultats revient à s’interroger sur la percée de la Ligue du Nord qui n’est alors qu’un « objet politique non identifié ». En se proposant d’étudier le « phénomène Ligue » dans les vallées de la Bergamasca, Lynda Dematteo nourrissait l’ambition d’identifier les racines locales de l’idéologie leghista. Sans se décourager face au repli identitaire, il lui a fallu trouver des interlocuteurs autres que ceux du discrédit ou de la langue de bois. L’idiotie politique de Umberto Bossi, le leader de la Ligue, fut, pour ainsi dire, la clé de son succès : son inexpérience a séduit des citoyens désabusés, initialement étrangers aux idées autonomistes. Son comportement s’apparente, en effet, à celui du bouffon de la tradition : il ne respecte rien ni personne, pas même le pape, son irrévérence est à la mesure d…

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