Souvent présentée comme un monde hermétique aux situations de rupture politique majeure, la prison serait une institution punitive par essence immobile. Notre article propose d’historiciser l’univers carcéral en étudiant les caractéristiques de l’internement des députés du Parti communiste français (PCF) entre octobre 1939 et février 1943. La question de l’enfermement de ces parlementaires en contexte de guerre permet d’explorer les logiques répressives successives de l’appareil d’État, le positionnement idéologique de l’organisation partisane et le vécu des détenus. La prison semble doublement apparaître comme un lieu politique. Elle se révèle être, d’une part, un espace où s’affrontent des stratégies politiques duales : si les pouvoirs publics usent de l’internement pour mettre à l’index des opposants, le mouvement communiste en fait un champ d’action pour défendre dès l’automne 1939 son orientation dite de « guerre impérialiste ». D’autre part, malgré les difficultés de leur quot…

Source: Florent Gouven

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