La Colombie a vu tant de conflits qui auraient pu être résolus se solder par une guerre ; tant de projets qui auraient pu être réalisés perdus au milieu des rivalités entre factions ; tant d’accords qui ont échoué à cause de rancunes. Pour résumer, tant de bonnes intentions qui ont été gâchées par des affects mal contrôlés. L’injustice sociale, le despotisme, l’oligarchie, l’incapacité administrative et la corruption sont à la source de ces drames et les études qui le montrent sont nombreuses. Cependant, la Colombie n’aurait-elle pas pu dépasser ces obstacles sans les emportements de sa classe politique ? Mauricio García Villegas répond à cette question de la manière suivante : dans toutes les sociétés, il existe une tension interne entre ce que Spinoza appelait, d’une part, les « passions tristes » – la haine, la vengeance, le ressentiment, l’envie, la peur – et, de l’autre, les « passions joyeuses » – la bienveillance, la compassion, le respect et la sympathie. En Colombie, l’équi…

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