1. Home
  2. /
  3. SOURCES MÉDIATIQUES
  4. /
  5. Presse écrite
  6. /
  7. Le fichier des quartiers...

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, voici les élections européennes de tous les dangers. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Fichés, mais absents

Renaissance a établi un fichier des bureaux de vote en intégrant les scores aux présidentielles de 2017 et de 2022 et aux européennes de 2019. Ce qui a permis de distribuer 4 millions d’exemplaires du tract Macron-Hayer (sur 6 millions imprimés) dans “les meilleurs quartiers macronistes de France, quasiment à la rue près”. Objectif : finir par mobiliser les électeurs favorables à la majorité présidentielle. Actuellement, 1 électeur de Macron sur 2 n’a pas l’intention de voter le 9 juin.

Macron : au bon plaisir

C’est un ministre du premier cercle qui le dit, après la proposition faite par Emmanuel Macron dans Le Parisien de débattre avec Marine Le Pen : “Ce n’est pas de la stratégie, il s’est fait plaisir en la titillant. Et quand on se fait plaisir, ce n’est pas toujours très efficace…”

Borne : merci, mais non

Yaël Braun-Pivet fait partie des responsables qui poussent à nommer une femme à la présidence du Conseil constitutionnel en 2025. Pas elle, non, mais pourquoi pas Elisabeth Borne ? Informée de cette – louable ! – intention, l’ancienne Première ministre a prévenu la présidente de l’Assemblée nationale : merci, mais non. Les deux femmes ont envie de jouer un rôle politique important en 2027…

Bergé dans le viseur

La réception par Aurore Bergé des députés Renaissance au surlendemain des élections européennes du 9 juin, révélée par Politico, ne passe pas inaperçue. “Elle est l’un des ministres qui a le moins de demandes pour les réunions de campagne”, pointe un dirigeant du parti macroniste. Le groupe vit bien.

A LFI, le privilège des discours de campagne…

Pour l’un de ses grands raouts de la campagne européenne, le parti de Jean-Luc Mélenchon donnait rendez-vous à Aubervilliers, aux portes de Paris, le 25 mai. Au menu des discours, des élèves du lycée de Sevran qui dénoncent leurs conditions d’études, une association de mères de quartiers qui réclament plus de sécurité, des syndicalistes, Jean-Luc Mélenchon puis Manon Aubry en conclusion. Il ne restait que peu de places pour les autres Insoumis de Seine-Saint-Denis, département où le mouvement compte 9 députés sur 13.

Le meeting s’est d’ailleurs ouvert avec une prise de parole de Bastien Lachaud, député LFI du coin. Un privilège qui n’avait pas été accordé à sa collègue Clémentine Autain lors du lancement de campagne de Manon Aubry le 16 mars à Villepinte, dans la circonscription dont Autain est élu. Privilège des gens qui ne critiquent pas le chef… Il y en a un autre qui aurait bien aimé prendre la parole à Aubervilliers, c’est Eric Coquerel, député de la circonscription voisine. Bien que peu critique du chef, ce partenaire de route historique de Jean-Luc Mélenchon n’est plus vraiment en odeur de sainteté et n’a donc pas eu droit à son moment.

Loi de programmation grand âge : de l’art d’enterrer une loi

Voilà un serpent de mer de plus de l’ère Emmanuel Macron… En novembre 2023, l’Assemblée nationale adoptait la loi “bien vieillir” incluant un amendement pour mettre à l’ordre du jour une loi de programmation grand âge, une promesse qui date du premier quinquennat. La Première ministre d’alors, Elisabeth Borne, et Aurore Bergé, ministre des Solidarités, confirmaient en hémicycle qu’un tel texte verrait le jour en 2024. Quelques mois plus tard, fin janvier 2024 en commission des Affaires sociales, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin s’engage à son tour et indique qu’elle a saisi le Conseil d’Etat pour confirmer la faisabilité juridique de la loi de programmation, passage obligé de bien des textes.

Le 8 avril, la loi “bien vieillir” est même promulguée, avec son article 10 qui prévoit “avant le 31 décembre 2024, puis tous les cinq ans, une loi de programmation pluriannuelle pour le grand âge”. Mais entre-temps, le courrier destiné au Conseil d’Etat et promis par Vautrin s’est perdu en chemin, ou plutôt n’a jamais été envoyé… En hémicycle mercredi 29 mai, la ministre a avoué que le Conseil n’avait jamais été saisi, rejetant la responsabilité sur le secrétaire général du gouvernement. Traduction : l’Elysée et Matignon ont bloqué la saisine du Conseil, comprenant qu’il confirmerait la faisabilité d’une loi de programmation grand âge. Mais Bercy a fait les gros yeux, assurant que les finances ne le permettraient pas, d’autant plus après le gros chèque fait aux agriculteurs en colère au début de l’année. “On ne peut pas bloquer les routes avec des déambulateurs pour obtenir de l’argent, comme d’autres l’ont fait avec des tracteurs”, se lamente le député PS Jérôme Guedj, qui ne cesse de réclamer ce texte. Au total, depuis 2019, pas moins de trois concertations se sont tenues autour d’une loi grand âge. Lors de l’édition 2024 du salon de la santé SantExpo, porte de Versailles, mi-mai dernier, Catherine Vautrin a évoqué l’idée de refaire une quatrième concertation avec le Conseil économique social et environnemental.

Source:

Suivre ce lien pour lire le texte ou visionner la vidéo sur le site d’origine


««« Retour en arrière