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En parallèle de la constitution de son gouvernement, Michel Barnier a entamé, ce mardi 10 septembre, une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite, dont le soutien n’est pas totalement acquis, à commencer par les élus macronistes.

Les infos à retenir

⇒ Le PS décline une rencontre avec Barnier, le PCF l’accepte mais “sans illusion”

⇒ Gabriel Attal rejette “tout blocage stérile” mais revendique “un droit d’exigence”

⇒ Gérard Larcher assure que LR pourra participer au gouvernement

Le PS décline une rencontre avec Barnier, le PCF l’accepte mais “sans illusion”

Les responsables socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud, contactés par Matignon, ont décliné toute rencontre avec le Premier ministre Michel Barnier avant que celui-ci ne présente sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, a indiqué ce mardi leur entourage.

Les communistes, de leur côté, seront reçus le 17 septembre par Michel Barnier, mais le secrétaire national du parti, Fabien Roussel, s’est dit “sans illusion” sur le nouveau chef du gouvernement, “qui a 50 ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays”. Premier dirigeant de gauche à faire état d’un rendez-vous avec le nouveau Premier ministre, Fabien Roussel a confirmé sur Europe 1 et CNews son intention de voter la censure contre son gouvernement.

De son côté, sur France 2, le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a indiqué ne pas avoir reçu d’invitation et a laissé entendre que sa formation n’irait de toute façon pas rencontrer le Premier ministre. “On en parlerait avec mes collègues, mais il me semble en tout cas que d’abord, notre volonté est effectivement de le renverser”, a-t-il dit.

Barnier appelé à faire de la loi grand âge une “priorité”

L’inaction n’est plus une option” : élus et acteurs du secteur ont exhorté ce mardi le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, à faire de la loi grand âge, promise en 2018 par Emmanuel Macron mais maintes fois repoussée, une priorité face au “mur démographique” qui se rapproche.

La priorité du futur gouvernement de Michel Barnier, nommé Premier ministre le 5 septembre, et du futur ministre chargé de la question doit être “la loi grand âge”, a estimé le président de la Fédération Hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, lors des assises nationales des Ehpad à Paris. Face au “mur démographique” qui se rapproche – selon les dernières projections en 2040, 15 % de la population aura plus de 75 ans -, “l’inaction n’est plus une option aujourd’hui”, a estimé celui qui est également le maire (Horizons) de Reims. “Le sujet ne pourra pas être ignoré dans les semaines et les mois qui viennent, le prochain gouvernement doit faire suite notamment à l’adoption” de la loi sur le bien vieillir en mars, a-t-il ajouté. “L’urgence, elle est là”.

Renaissance attend de Barnier “des engagements forts” sur son programme et ses valeurs

Les députés du groupe Renaissance, désormais baptisé Ensemble pour la République, recevront le Premier ministre ce mardi à 19h00 à Rosny-sur-Seine (Yvelines), en clôture de leur journée de rentrée parlementaire. Leur président Gabriel Attal a fait savoir aujourd’hui lors d’une réunion de groupe qu’ils attendaient “des engagements forts” du nouveau Premier ministre sur leur “programme” et leurs “valeurs”. “Notre premier devoir” est “de tout faire pour que ça marche”, a déclaré le prédécesseur de Michel Barnier à Matignon. “On ne peut pas se permettre le blocage stérile quand on voit les attentes des Français”, a-t-il ajouté, estimant que “bloquer le pays, c’est couler le pays”. Mais “à côté des devoirs, nous avons aussi des droits. Nous avons un droit d’exigence. Pas une majorité ne peut s’écrire sans nous. Pas un vote ne peut se gagner sans nous”, a souligné le Premier ministre démissionnaire.

Gabriel Attal a par ailleurs rappelé le souhait du parti présidentiel de voir Michel Barnier recourir à “des personnes issues de la droite républicaine, du bloc central, et de la gauche républicaine” pour former son gouvernement. Au cours de cette même réunion, le ministre démissionnaire et nouveau vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Lescure, a évoqué une possible “incompatibilité” avec des personnalités auxquelles Michel Barnier pourrait recourir pour former son équipe. Sans citer de nom, il visait vraisemblablement des responsables du parti de droite Les Républicains (LR).

Darmanin reporte sa rentrée politique

Dans l’attente du nouveau gouvernement, le ministre démissionnaire de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin a décidé de décaler sa rentrée politique initialement prévue dimanche à Tourcoing (Nord) à fin septembre. “L’élégance républicaine élémentaire nécessite de laisser le président de la République et le Premier ministre œuvrer à la composition d’un gouvernement et de ne pas gêner ce moment politique particulier”, a précisé son entourage. Toujours selon cette source, 900 personnes sont inscrites à l’événement, 150 élus et 90 parlementaires ont confirmé leur présence.

Pour de Courson, ramener le déficit à 3 % en 2027 est “impossible” dans la “situation politique actuelle”

Alors que Bruno Le Maire a encore assuré lundi que la France pouvait tenir son objectif d’un déficit public à 5,1 % du PIB en 2024 et 3 % en 2027, le rapporteur général du budget, Charles de Courson (groupe Liot), a fait part ce mardi de son scepticisme. “Je pense que dans la situation politique actuelle, il est impossible de revenir aux 3 %, qui est notre engagement en 2027”, a-t-il expliqué sur RMC/BFMTV, jugeant que “les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale”.

Si le député juge ces économies “techniquement possibles”, il s’est interrogé : “Quelle majorité peut se dégager pour une politique de redressement des finances publiques ?”. “Mais la dominante doit être l’économie sur la dépense” même si “on n’échappera pas à quelques mesures sur les recettes”, a-t-il par ailleurs estimé.

Le Medef attend des décisions “réalistes”

Invité de RTL ce mardi matin, le président du Medef Patrick Martin a dit attendre des décisions “réalistes” de la part du nouveau Premier ministre Michel Barnier, “au regard de ce qu’est la situation économique.” “D’une manière assez générale, dans le cadre des élections européennes puis législatives, l’économie a été laissée complètement de côté. On est dans une espèce de monde virtuel où les déficits n’existent pas, où la concurrence n’existe pas, où les enjeux de compétitivité n’existent pas”, s’est-il inquiété, avant d’ajouter : “Moi, j’attends du Premier ministre qu’il prenne en compte cette situation et qu’à partir de là, il n’embraie pas sur certaines propositions plutôt issues de La France insoumise”, comme l’abrogation de la dernière réforme des retraites.

Patrick Martin a par ailleurs jugé “plutôt rassurant” le choix de Michel Barnier pour Matignon : “Pour le connaître un petit peu, c’est un homme très pondéré, très déterminé et très expérimenté. Je ne pense pas qu’il nous fera des numéros de claquettes, qu’il tiendra des propos d’estrade. Il avancera, c’est ce dont on a besoin”, a anticipé le dirigeant de la première organisation patronale du pays.

Larcher ouvre la porte

L’agenda du Premier ministre pourrait encore faire une place aux journées parlementaires de sa propre famille politique, Les Républicains (LR) qui a eu la riche idée de se retrouver jeudi et vendredi à Aix-les-Bains, dans le fief savoyard de Michel Barnier. Un signal positif est venu lundi soir du président LR du Sénat Gérard Larcher qui a ouvert largement la porte d’une participation du parti de droite à l’équipe Barnier.

“Le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement”, a-t-il affirmé au Figaro.

Car l’homme fort de la droite, Laurent Wauquiez, s’était montré exigeant après un premier échange à Matignon vendredi dernier. Ses 47 députés ne joueront le jeu “que sur un programme” reprenant ses priorités – en particulier en matière d’immigration et de sécurité – “et rien d’autre”.

Matignon dément envisager la création d’un ministère de l’Immigration

Le Premier ministre Michel Barnier n’envisage pas de créer un ministère spécifiquement dédié à l’immigration, a indiqué lundi Matignon, interrogé sur une “réflexion en cours” en ce sens rapportée par franceinfo.

Le chef du gouvernement “se méfie des effets d’annonce et veut traiter avec sérieux le sujet de l’immigration”, ont fait valoir ses services. “Sur la méthode, comme sur les contours de cette politique très importante pour les Français, il réfléchit aux moyens les plus efficaces pour obtenir des résultats”, a-t-on ajouté.

Un peu plus tôt, franceinfo avait affirmé que Michel Barnier réfléchissait “au retour d’un ministère de l’Immigration”, un intitulé qui n’existe plus au sein du gouvernement depuis 2010.

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