Les puissances d’en bas sont dangereuses à proportion de leur force d’attraction. Les lieux que le diable fréquente apportent délassements et distractions en tous genres mais les lumières éblouissantes de la fête cachent aussi d’insondables ténèbres. Marie Stuart constitue, à cet égard, la parfaite incarnation d’une royauté vouée à la diabolisation. Telle quelle est décrite par ses adversaires, la « Vénus écossaise » incarne le double visage de la douceur et du péché, tandis que la Vénus ironique mise en scène par Chaucer n’est plus garante des seules délices : elle ouvre aussi les portes de l’enfer et de l’amour tourné en dérision. Marlowe affirmera avec panache le paradoxe d’une tyrannie délicieuse, celle de la fureur héroïque de Tamerlan. Mais c’est avec le docteur Faust, qui choisit la magie et l’utopie de sa libido sciendi qu’il montre comment les délices de départ se changent en enfer. Qu’il s’agisse de Marie Stuart ou de la duchesse de Malfi, de la Vénus antique revue et corr…

Source: Franck Lessay

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