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Après la surprise des résultats du second tour des législatives anticipées qui ont nettement freiné la progression du Rassemblement national, la France se cherche une majorité parlementaire pour gouverner. Un casse-tête pour l’union de la gauche, fragile malgré sa première place, et une Macronie en recul.

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Les infos à retenir

⇒ Olivier Faure rejette une alliance avec le camp macroniste

⇒ Jordan Bardella reconnaît de nouveau des “erreurs”

⇒ François Bayrou souhaite une “entente de la gauche hors LFI jusqu’à la droite hors RN”

Jordan Bardella reconnaît de nouveau des “erreurs”

“J’assume les erreurs. Cela a donné une mauvaise image au parti. Des erreurs qui ne correspondaient pas à mes valeurs, à mes convictions, à ma ligne politique, a admis ce lundi soir Jordan Bardella, pointant de nouveau du doigt des “erreurs de castings que nous payons très cher”.

Le patron du Rassemblement national a également dénoncé le fait qu’Emmanuel Macron ait “jeté le pays dans les bras de l’extrême gauche”. Admettant ne pas “savoir” le scénario de ces “prochains mois, Jordan Bardella a assuré : “nous serons là et nous allons préparer l’alternance”.

Olivier Faure rejette une alliance avec le camp macroniste

A propos d’une possible entente avec la majorité présidentielle sortante, Olivier Faure a dénoncé sur TF1 “une forme de tête-à-queue électoral”. “Le pouvoir sortant a été battu, et les Français ont exprimé leur volonté de rejeter la politique menée depuis sept ans. Comment voulez-vous que les Français comprennent que d’un coup nous nous retrouvions ensemble pour gouverner, à l’exclusion d’une partie de ceux qui ont fait campagne avec nous ?”

A propos du maintien de Gabriel Attal à Matignon pour régler les affaires courantes, le patron du Parti socialiste s’y est dit favorable. “Tant qu’il n’y a pas de propositions faites par le Nouveau Front populaire, il est logique que les affaires de l’État continuent”.

François Bayrou souhaite une “entente de la gauche hors LFI jusqu’à la droite hors RN”

Invité du 20h de TF1, François Bayrou, allié du camp présidentiel, a appelé à une “entente” pour “travailler ensemble pour le bien du pays”. A comprendre, une alliance allant “de la gauche hors LFI jusqu’à la droite hors Rassemblement national”, a-t-il précisé.

Le président du MoDem a assuré que la France était “dans une situation dans laquelle il n’y a pas de vainqueur”, et a déclaré espérer “que des décisions seront prises”, même si “ce sont le président et le Premier ministre qui sont les maîtres du jeu”.

Enfin, François Bayrou a déclaré qu’il était “possible” de “réfléchir à des “améliorations” sur la réforme des retraites, un des sujets phares portés par le Nouveau Front populaire, précisant s’exprimer “à titre personnel”.

Bardella'”assume” sa “part de responsabilité” dans la “défaite” de son parti

Devant le siège de son parti, le président du Rassemblement national (RN) a qualifié de “défaite” le résultat du parti à la flamme. Avec ses alliés, le RN totalise 143 députés dans l’hémicycle. S’ils augmentent de 41,6 % leur nombre de sièges, passant de 89 à 126, le parti d’extrême droite est bien loin de la majorité absolue qu’il a un temps espérée. Il se retrouve en tant que troisième force de l’Assemblée nationale, derrière la majorité sortante et le Nouveau Front populaire.

S’il a rappelé sa responsabilité dans la “défaite” des législatives, Jordan Bardella n’a pas manqué de mentionner son rôle dans la “victoire” aux européennes. A ses militants, il promet : “Nous gouvernerons et la vague qui nous porte est une vague puissante qui nous mènera au pouvoir.”

Le président du RN a par ailleurs été élu ce lundi dirigeant d’un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen créé par le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

Pour Jérôme Guedj (PS-dissident), “LFI ne peut plus donner le tempo”

“Il y a un nécessaire rééquilibrage”, a avancé lundi 8 juillet Jérôme Guedj, tout juste réélu dans la 6e circonscription de l’Essonne. Le député PS, non investi par le Nouveau Front populaire (NFP), constate que “quoiqu’il advienne le gouvernement qui sortira de cette séquence sera un gouvernement minoritaire.”

Celui qui a refusé d’être associé à La France insoumise (LFI) en raison, selon lui, de la contribution du mouvement à “brutaliser le débat public”, assure que le NFP devra apporter “des réponses aux aspirations majoritaires des Français.” Face à ce nouveau défi, il affirme que “LFI ne peut plus donner le tempo.”

Une autre figure politique a choisi de prendre ses distances avec LFI, et c’est une ancienne de la maison. Clémentine Autain a annoncé sur LCI, dimanche soir, qu’elle ne siégerait pas au sein du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale. “J’ai bien compris que je ne fais plus partie du groupe”, a relevé la députée, s’appuyant sur un décompte des députés LFI élus dès le premier tour, effectué par Jean-Luc Mélenchon, le 30 juin.

Lundi, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard s’emparait de la question d’un gouvernement de gauche. Il jugeait que le choix d’un Premier ministre pouvait se faire “par consensus” et pas forcément par un vote au sein du Nouveau front populaire.

Toujours chez LFI, Mathilde Panot affirmait que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon n’était “absolument pas disqualifié” pour Matignon, assurant que la gauche proposerait “un Premier ministre et un gouvernement cette semaine” après être arrivée en tête des élections législatives, mais loin de la majorité absolue.

Jugeant qu’il ne fallait pas donner “le sentiment que nous ne sommes pas capables de gouvernement”, le patron du Parti socialiste Olivier Faure, a lui aussi assuré que le choix se ferait “cette semaine”, “soit par consensus, soit il y aura forcément un vote”, entre les différentes formations du Nouveau Front populaire.

Emmanuel Macron “devrait appeler aujourd’hui officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre”, a également déclaré sur RTL la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier. “Le fera-t-il ? Ne le fera-t-il pas ? Comme ce président est toujours plein de surprises, nous verrons, mais c’est ça la logique institutionnelle”, a-t-elle déclaré sur RTL. Comme avant le scrutin, elle a souligné qu’un “bon Premier ministre” devait “apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp” et que par conséquent ce n’était “pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon”.

“La France a rejeté l’extrémisme, les démocrates le rejetteront aussi” aux Etats-Unis, affirme Joe Biden

En campagne, le président des Etats-Unis d’Amérique a réagi aux résultats du second tour des élections législatives françaises. “La France a rejeté l’extrémisme, les démocrates le rejetteront aussi”, a affirmé Joe Biden, quelques semaines après son débat raté contre Donald Trump.

A propos de ce dernier, le Démocrate a assuré qu’il “n’avait pas connu candidat plus extrême.” Joe Biden, dont l’état de santé interroge, ne bénéficie pas d’une dynamique souriante. L’avantage est donné à Donald Trump pour le moment, bien que sa campagne soit entachée de scandales. Les Américains auront rendez-vous avec leur histoire, le 5 novembre prochain.

Dimanche soir, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait lui aussi salué le triomphe “contre l’extrémisme” et la “maturité des forces politiques” en France. Lula, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, avant de revenir au pouvoir en 2023, a estimé que le résultat en France et la victoire des travaillistes au Royaume-Uni cette semaine renforçaient l’importance du dialogue entre les segments progressistes pour défendre la démocratie et la justice sociale”.

Législatives : la tech française respire

Choyée sous Emmanuel Macron, la tech française et son corollaire, la “startup nation“, a cru au désastre. La politique anti-immigration du RN était le principal épouvantail d’un écosystème très dépendant de talents étrangers. “On a 65 nationalités ici à Station F”, souffle à L’Express Roxanne Varza, la directrice de la célèbre pépinière pour startup, basée à Paris. “Le développement international de nos entreprises aurait été très impacté par une telle politique. Soulagement, c’est le mot qui domine ici.”

Il reste, bien sûr, un peu d’amertume, tant la tech et plus largement du numérique a été inexistant du débat des législatives. “Le numérique simplifie globalement la vie des plus diplômés et la complique pour les moins diplômés. Et on ne pourra pas résoudre les problèmes de l’échiquier politique sans discuter de ce sujet”, déplore le secrétaire général Conseil national du numérique, Jean Cattan.

Sur X, une poignée d’observateurs ont toutefois salué la réélection de nombreux experts de la question numérique présents au sein de l’ancienne majorité. En premier lieu Eric Bothorel, dans la 5e circonscription des Côtes-d’Armor, mais également Philippe Latombe, dans la 1ère circonscription de Vendée. Denis Masséglia, Anne Le Hénanff, ou encore Paul Midy figurent aussi parmi les spécialistes qui feront leur retour au Palais Bourbon. A noter, enfin, que la secrétaire d’Etat au numérique Marina Ferrari a conservé son siège, tout comme son prédécesseur en tant que ministre, Jean-Noël Barrot.

Medef, CGT, CFDT : les réactions de l’organisation patronale et des syndicats aux résultats

Le Medef, première organisation patronale française, a réclamé lundi au nouveau gouvernement qui sera issu des législatives de déployer “une politique économique lisible et stable”, appelant aussi Emmanuel Macron “à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans.

De son côté, la Confédération générale du travail (CGT) demande à Emmanuel Macron de “respecter les choix des urnes”. Le syndicat, dirigé par Sophie Binet, appelle à la formation d’un gouvernement autour du programme du Nouveau Front populaire, la première force dans l’hémicycle avec ses 182 députés.

Tandis que la Confédération française démocratique du travail (CFDT), premier syndicat de France en nombre d’adhérents, est “résolue à faire entendre la voix des travailleuses et des travailleurs dans la construction des politiques à venir. Le futur gouvernement devra faire avec [nous].”

“Personne n’a gagné”, selon Gérald Darmanin

Réélu dans sa circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur a assuré lundi, avant de rejoindre l’Assemblée nationale : “Personne n’a gagné.” Avec la nouvelle tripartition de l’hémicycle, l’émergence d’une coalition semble inatteignable. “Il est hors de question de gouverner avec le RN ou LFI”, assure Gérald Darmanin, qui se dit toutefois prêt à discuter avec le Parti socialiste si ce dernier “rompt avec La France insoumise.”

Sylvain Maillard, député réélu dans la 1ère circonscription parisienne, estime à “plusieurs semaines” le temps qu’il faudra pour établir une “coalition de majorité relative”. Lui aussi exclut toute alliance avec le RN et LFI. Pour lui, si coalition se fait, elle se fera avec “l’arc républicain”, articulée autour d'”items importants comme le pouvoir d’achat [et] la sécurité.”

Macron demande à Attal de rester Premier ministre “pour le moment”, afin d'”assurer la stabilité du pays”

Emmanuel Macron a demandé lundi au Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester “pour le moment afin d’assurer la stabilité du pays”, a annoncé l’Elysée. “Il l’a remercié pour les campagnes des élections européennes et législatives qu’il a menées”, a ajouté la présidence.

Gabriel Attal était venu ce matin remettre sa démission au président de la République Emmanuel Macron à l’Elysée, a-t-on indiqué dans l’entourage du chef de l’Etat. “Ensuite, nous laissons l’Assemblée nationale se constituer”, a-t-on ajouté de même source. Le président a d’ores et déjà annoncé qu’il attendrait la “structuration” de la nouvelle Assemblée avant d’appeler une personnalité à former un gouvernement. Dans l’intervalle, l’équipe de Gabriel Attal devrait gérer les affaires courantes.

La progression fulgurante des députés RN

Le Rassemblement national demandait aux Français une majorité absolue à l’Assemblée nationale pour gouverner. Le parti de Jordan Bardella n’aura finalement obtenu que 126 députés (143 en comptant les députés élus sous l’étiquette de l’alliance LR-RN avec Eric Ciotti). Si ce résultat les place loin du pouvoir, cela reste néanmoins un record absolu pour le parti à la flamme, qui continue sa progression au Palais Bourbon.

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Bruno Le Maire met en garde contre un risque de “crise financière” et de “déclin économique”

Bruno Le Maire a mis en garde ce lundi sur X contre le risque de “crise financière” et de “déclin économique de la France” que constituait selon lui “la nouvelle donne politique” issue des élections législatives dimanche, où aucun camp politique n’a réussi à dégager de majorité absolue.

“L’application du programme de rupture du Nouveau Front populaire”, arrivé en tête des législatives, “détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans”, estime le ministre français de l’Economie et des Finances, en poste à Bercy depuis 2017 et l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.

Le poids des désistements face au RN

Le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen et leurs alliés étaient en tête au premier tour dans 258 des 501 circonscriptions encore en jeu dimanche.

Ils ont finalement été battus dans 154 d’entre elles, à deux tiers (109) dans des circonscriptions où il y a eu un désistement entre les deux tours. Ainsi, dans la 1re circonscription de la Somme, le député de gauche François Ruffin a pu combler son retard face à sa concurrente RN grâce au désistement de la candidate macroniste. Scénario semblable pour l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne qui a pu ainsi conserver son siège de la 6e circonscription du Calvados.

Forte progression du RN le long de l’arc méditerranéen

Comme en 2022, le RN a remporté tous les sièges des Pyrénées-Orientales (4) et de l’Aude (3). Dans le Gard, le RN passe de quatre à cinq députés sur un total de six. La circonscription restante revient à un LR, soutenu par le parti de Jordan Bardella, dans le cadre de l’accord avec les Républicains. Dans l’Hérault, le RN progresse de trois sièges au détriment des macronistes, un de ces sièges revenant aussi à un candidat LR soutenu par le RN.

Plus à l’est, en 2022, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Rassemblement national (RN), avec ses alliés ciottistes, a encore progressé, avec 30 sièges (contre 22 en 2022), échouant certes à signer un grand chelem dans le Var (7 sur 8) et dans le Vaucluse (4 sur 5), mais s’implantant désormais dans des bastions urbains comme Aix-en-Provence ou Marseille.

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