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Le premier Conseil des ministres post-législatives s’est réuni ce mardi 16 juillet, et va aboutir comme attendu à la démission de Gabriel Attal, qui devrait intervenir d’ici la fin de journée. Le gouvernement sortant restera en charge des “affaires courantes”, possiblement durant “quelques semaines”, a affirmé Emmanuel Macron à ses ministres ce matin. La gauche, elle, peine à s’entendre pour proposer son candidat pour Matignon : La France insoumise a rejeté l’idée de désigner Laurence Tubiana, s’attirant les critiques des autres partis alliés au sein du Nouveau Front populaire (NFP). La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a quant à elle déploré “les travers d’appareils” de certains responsables politiques.

Les infos à retenir

⇒ Macron a dit au gouvernement qu’il accepterait sa démission en fin de journée

⇒ Attal affirme que le gouvernement assurera jusqu’au bout “la continuité de l’Etat”, notamment en vue des JO

⇒ Manuel Bompard (LFI) juge “pas sérieuse” l’idée des autres membres du NFP de proposer Laurence Tubiana pour Matignon

Macron a dit au gouvernement qu’il accepterait sa démission en fin de journée

Emmanuel Macron a fait savoir au gouvernement réuni ce mardi en Conseil des ministres qu’il accepterait en fin de journée la démission du Premier ministre Gabriel Attal et de son équipe, ont affirmé des participants à l’AFP.

Le chef de l’Etat leur a dit que le gouvernement serait à compter de ce moment-là chargé de “gérer les affaires courantes” et il a laissé entendre que cette situation pourrait “durer un certain temps”, “quelques semaines”, vraisemblablement jusqu’à la fin des Jeux olympiques au moins, selon ces ministres.

Attal affirme que le gouvernement assurera jusqu’au bout “la continuité de l’Etat”, notamment en vue des JO

Gabriel Attal a affirmé en Conseil des ministres que son gouvernement, qui sera démissionnaire et chargé des “affaires courantes” à partir de mardi soir, assurera “jusqu’à la dernière minute” la “continuité de l’État”, notamment en vue des Jeux olympiques.

“Nous aurions pu disparaître. Nous avons évité le pire. L’avenir est à écrire. Et je sais, Monsieur le président de la République, pour connaître les femmes et les hommes autour de cette table, que toutes et tous ont la France au cœur et que la flamme ne s’éteint jamais pour ceux qui veulent servir les Français”, a dit le Premier ministre en présence d’Emmanuel Macron, selon le texte de son intervention obtenu par l’AFP.

Marine Le Pen demande à ce que “toutes les forces politiques” participent au fonctionnement de l’Assemblée

“Toutes les forces politiques doivent participer au fonctionnement de l’institution selon nos usages républicains et le règlement intérieur de l’institution”, a déclaré mardi Marine Le Pen, députée et Présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale. “Quitte à être la dernière à défendre la démocratie, j’affirme donc que doivent être représentés dans les instances, les macronistes, le NFP et la coalition RN/Ciotti”, a-t-elle ajouté sur X, alors que les tractations entre les différents groupes et partis s’éternisent pour la présentation d’un candidat à la présidence de l’Assemblée nationale et autres postes clés en commissions.

“Il n’y a aucune raison pour que nous les aidions (les députés RN, ndlr) à accéder à des postes à responsabilités”, a par exemple déclaré sur France 2 mardi Manuel Bompard, coordinateur de LFI. Son parti a réclamé hier dans un communiqué une candidature unique du NFP par vote pour le “perchoir”, dénonçant que le Parti Socialiste ait “annoncé dans la presse une candidature, sans aucune concertation”.

La CFDT dénonce les “travers d’appareils” des responsables politiques

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, “doute” que les responsables politiques aient “bien compris ce qui se passait” après les élections législatives, et déplore que certains repartent “dans les travers d’appareils”, dans un entretien mardi à l’AFP.

Après un scrutin où de nombreux électeurs “ont parfois voté pour un candidat qui ne correspondait pas à leurs idées” et fait ainsi barrage au Rassemblement national, “la responsabilité (des politiques) est immense”, juge Marylise Léon.

Vives réactions à gauche après le rejet par LFI du nom de Laurence Tubiana

La France insoumise préfère “peut-être être dans l’opposition”, “une position beaucoup plus confortable” que celle “d’accepter des responsabilités et de construire”, a estimé mardi le patron du Parti communiste Fabien Roussel après le rejet par LFI de la candidature de la spécialiste du climat Laurence Tubiana pour Matignon.

“Qu’est-ce qu’ils veulent ? Ils veulent construire, que l’on réponde aux attentes des Français ? Ou ils veulent trouver un prétexte pour partir et rester dans l’opposition qui est beaucoup plus confortable ?”, s’est-il interrogé après neuf jours de tractations infructueuses au sein de la gauche pour dégager un candidat commun pour le poste de Premier ministre.

Fabien Roussel a martelé que les autres partis du NFP, à savoir les communistes, les écologistes et les socialistes, sont d’accord pour présenter une “candidature issue de la société civile”. “Quand les insoumis disent ‘les socialistes mettent le veto sur une candidature qui ne viendrait pas de leurs rangs’, c’est faux”. Il a appelé à la reprise des négociations, suspendues par LFI. “Mettons-nous autour de la table, aboutissons et il y a urgence”, a-t-il poursuivi. En cas d’absence de consensus, “peut être faudra-t-il passer au vote”, a glissé le chef de file communiste.

Fabien Roussel s’est dit “inquiet” et a affirmé qu’une absence de solution serait “un véritable naufrage” et un “manque de respect” pour les électeurs et électrices du NFP. “C’est un spectacle affligeant”, a-t-il insisté.

Les Insoumis ne peuvent “s’imposer à tous les autres”, a pour sa part estimé ce mardi sur France Inter le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, qui maintient l’hypothèse d’une candidature de la spécialiste du climat Laurence Tubiana pour Matignon malgré son rejet par la formation de Jean-Luc Mélenchon.

Il a affirmé que “trois formations sur quatre” dans le NFP étaient favorables à cette candidature.

Manuel Bompard rejette la proposition “pas sérieuse” de Laurence Tubiana

Invité de Télématin sur France 2, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a jugé “pas sérieuse” l’idée des autres membres du Nouveau Front populaire de proposer la spécialiste du climat Laurence Tubiana pour Matignon car cela ferait “rentrer par la fenêtre les macronistes.”

“Si c’est effectivement ce profil sur lequel travaillent nos partenaires, je tombe de ma chaise”, a déclaré Manuel Bompard qui reproche à Laurence Tubiana d’avoir “signé il y a quatre jours une tribune dans laquelle elle appelait à constituer une coalition et un programme commun avec les macronistes”.

La gauche peine à s’entendre sur une candidature pour Matignon

Les socialistes, les écologistes et les communistes ont proposé lundi soir à LFI le nom de Laurence Tubiana pour briguer Matignon, comme personnalité de la société civile. Cette proposition circule “depuis quelque temps” avec la “bienveillance des trois partis”, indique une source, confirmant des informations de L’Opinion et Franceinfo. Laurence Tubiana est une universitaire, cheville ouvrière de l’accord de Paris de 2015 puis de la Convention citoyenne sur le climat.

Son profil a déjà été critiqué sur les réseaux par les Insoumis qui l’accusent de proximité avec Emmanuel Macron.

Quelques jours plus tôt, c’est Huguette Bello, présidente de la région La réunion et ancienne membre du parti communiste, dont le nom avait été poussé par le PCF et les Insoumis, qui annonçait décliner la proposition, prenant acte du fait que sa candidature ne faisait “pas l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire, et notamment qu’elle n’est pas soutenue par le Parti Socialiste”. LFI accuse le Parti socialiste de bloquer les négociations, et a annoncé dans un communiqué lundi que le parti ne participerait “à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote n’aura pas eu lieu”.

Un premier Conseil des ministres post-législatives se réunit ce mardi

Le gouvernement a rendez-vous à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron pour le premier Conseil des ministres depuis l’arrivée en tête du Nouveau Front populaire aux législatives, avec une nouvelle Assemblée divisée en trois blocs – gauche, camp présidentiel et RN – privés de majorité claire.

Le chef de l’Etat pourrait accepter la démission de Gabriel Attal. L’équipe actuelle continuerait à gérer “les affaires courantes”, notamment pendant la période très sensible des Jeux olympiques de Paris (26 juillet au 11 août). Cette nouvelle configuration permettrait d’assurer “au nom de la continuité, le fonctionnement minimal de l’Etat”, explique une note du secrétariat général du gouvernement (SGG) datée du 2 juillet.

La situation offrirait aussi aux ministres élus députés la possibilité de retrouver leur mandat parlementaire pour participer à l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale jeudi, puis vendredi et samedi à l’attribution des postes stratégiques du Palais Bourbon. Gabriel Attal serait ainsi à la fois Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République, nouveau nom de Renaissance, ce qui pose des questions de séparation des pouvoirs, relèvent des juristes comme Benjamin Morel.

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