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Quelques heures avant le silence : à minuit, ce vendredi soir, la campagne des élections législatives prendra officiellement fin. Les responsables politiques vont profiter de ce dernier jour pour multiplier les prises de parole avant de retenir leur souffle face à un scrutin historique, dimanche 7 juillet pour le second tour. L’extrême droite va-t-elle obtenir une majorité absolue pour la première fois en France ? La stratégie de désistement de ses opposants va-t-elle lui barrer la route ? Le camp présidentiel va-t-il sauver les meubles ? A ce stade de la campagne les sondages prédisent davantage une majorité relative au RN et à ses alliés.

Les infos à retenir :

⇒ Vers une participation record au second tour ?

⇒ Entre 175 et 205 sièges pour le RN, selon Ipsos

⇒ Marine Le Pen fustige les “leçons de morale” de Mbappé

Le Rassemblement national en tête des sondages mais loin de la majorité absolue

L’institut de sondage Ifop projette entre 170 et 210 sièges pour le parti à la flamme, là où son concurrent Ipsos estime une fourchette de 175 à 205 sièges. La majorité absolue (289) s’éloigne pour Jordan Bardella et Marine Le Pen. Les analystes placent néanmoins le Rassemblement national (RN) en vainqueur de second tour.

La deuxième place devrait être glanée Nouveau Front populaire (NFP). Ipsos-Talan lui donne entre 145 et 175 sièges. L’ex-alliance de la gauche, la Nupes, comptabilisait, dans la dernière législature, 151 sièges. La majorité devrait être la plus grande perdante. Dans sa projection, l’institut de sondage lui accorde entre 118 et 148 sièges.

Vers une participation record au second tour ?

Selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, la participation au second tour pourrait s’élever à 68 %. Soit un niveau encore supérieur à celui du premier tour, où 66,7 % des Français avaient voté. Il faudrait remonter à 1997, et les élections législatives anticipées à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac, pour retrouver un tel niveau de participation à un second tour d’élections législatives en France.

Plusieurs autres signes témoignent d’une participation qui pourrait encore être à la hausse. 3,2 millions de procurations ont été enregistrées par le ministère de l’Intérieur avant ce second tour, contre 2,6 millions pour le premier tour. Du côté des Français de l’étranger, 460 000 d’entre eux ont déjà voté en ligne cette semaine, contre 410 000 pour le premier tour, selon le ministère des Affaires étrangères. Ils n’avaient été que 250 000 à voter en ligne en 2022.

Le comité olympique français plaide pour une société “universaliste”

A deux jours du second tour des législatives, le comité olympique français (CNOSF), plutôt discret d’ordinaire dans le débat politique, s’est prononcé ce vendredi pour la construction d’une société française “universaliste”, “digne des valeurs […] de la Résistance”, et pour la “non-discrimination”.

“Nous sommes face à un choix majeur et qui cependant reste personnel. Il ne nous appartient pas de juger les votes des uns ou des autres”, explique le CNOSF dans un communiqué publié à l’issue d’un conseil d’administration. “Il ne s’agit pas d’être’contre’, mais d’être’pour'”, précise l’organisation à près de trois semaines des JO de Paris. “Soyons pour la construction d’une société française juste, universaliste, protectrice, émancipatrice, solidaire, qui n’abandonne personne en chemin, digne des valeurs des Lumières, de la Révolution Française, de la Résistance”, écrit enfin le comité olympique français.

Marine Le Pen fustige les “leçons de morale” de Mbappé

La leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, a critiqué vendredi les “leçons de morale” du capitaine de l’équipe de France de football Kylian Mbappé, qui avait appelé la veille à “voter pour le bon côté” au second tour des législatives.

“Les Français en ont marre de se faire donner des leçons de morale, de se faire donner des consignes de vote”, a déclaré la cheffe de file de l’extrême droite française à la chaîne américaine CNN international, qui a diffusé un extrait de cet entretien sur les réseaux sociaux.

“Kylian Mbappé est sans doute un très bon footballeur”, a concédé Mme Le Pen, elle-même “très peu férue de football”. Mais “cette tendance qu’ont les acteurs, les footballeurs, les chanteurs à venir dire aux Français ce qu’ils doivent voter […] commence à être très mal ressentie dans notre pays”, a-t-elle ajouté.

Attal promet la continuité de l’Etat

Gabriel Attal a assuré vendredi, lors d’un dernier déplacement de campagne à Paris, que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l’Etat “aussi longtemps que nécessaire” à l’issue des élections législatives dimanche.

Interrogé pour savoir si son gouvernement pourrait rester pour assurer la continuité de l’Etat, le Premier ministre a répondu : “Evidemment, aussi longtemps que ce sera nécessaire, notre gouvernement le fera, bien sûr”. “On a un gouvernement qui est à pied d’œuvre, qui est mobilisé dans tous les secteurs, dans tous les domaines”, a-t-il complété.

“51 candidats ou militants ont été agressés” durant la campagne, selon Darmanin

Quelque “51 candidats, suppléants ou militants” ont été “agressés physiquement” durant la campagne des élections législatives, a annoncé vendredi Gérald Darmanin sur BFMTV.

Durant cette campagne menée dans “une France à vif”, “plus d’une trentaine d’interpellations”, de “profils extrêmement variés”, ont été effectuées par les forces de l’ordre, a précisé le ministre de l’Intérieur.

Macron pourrait endosser “l’alliance de toutes les droites”, selon Mélenchon

Emmanuel Macron pourrait être contraint d’endosser “l’alliance de toutes les droites” s’il n’y avait pas de majorité absolue à l’Assemblée à l’issue des législatives, car “il en va de son siège” de président, a affirmé jeudi l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon sur TF1. Si aucune majorité claire ne se dégageait après le deuxième tour dimanche soir, “ce qui se présentera, c’est l’alliance de toutes les droites”, a prédit sur TF1 l’Insoumis qui plaide pour que son camp décroche “une majorité absolue”.

Cette alliance, qui serait composée de “macronistes, des LR et le RN”, serait “possible parce qu’ils ont déjà beaucoup voté ensemble à l’Assemblée nationale”, a-t-il ajouté, prenant l’exemple de “la loi immigration”. “Donc ils ont l’habitude de faire des choses ensemble et leur programme est assez voisin”, a affirmé Jean-Luc Mélenchon. Selon le chef de file des Insoumis, Emmanuel Macron “va accepter l’alliance de toutes les droites parce qu’il en va de son siège”. Car “s’il n’y a pas de majorité, la solution pour sortir de l’impasse c’est que lui il s’en aille. Ce qui est d’ailleurs assez normal. C’est lui qui est le responsable”, a-t-il fait valoir.

Sans majorité, “il n’est pas vrai que le pays serait ingouvernable. Il ne l’est que si monsieur Macron décide qu’il doit le rester”, a insisté Jean-Luc Mélenchon, évoquant le précédent du président Alexandre Millerand qui a été contraint de démissionner en 1924 après l’avènement du cartel des gauches aux élections législatives. “Nous pouvons gagner”, a par ailleurs martelé Jean-Luc Mélenchon au nom de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, avant d’avertir “que madame (Marine) Le Pen aussi peut gagner”.

Mélenchon déplore les propos de Ruffin

François Ruffin, en ballottage défavorable dans la Somme, a acté une rupture ferme avec Jean-Luc Mélenchon jeudi. Jeudi matin, François Ruffin a annoncé sur RTL qu’il ne siégerait pas avec La France insoumise en cas de réélection. “On a vécu trois semaines dures parce qu’on a un boulet”, a-t-il dit auprès de l’AFP, avant de soupirer : “Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote.” “Dans des terres comme ici, dans des terres populaires, ça bloque”, tranche-t-il, lui dont la réélection est loin d’être acquise, avec 33,92 % des voix contre 40,69 % à son opposante du Rassemblement national.

Lors d’une conférence de presse, en marge d’un déplacement de soutien aux éboueurs d’Abbeville en grève depuis vendredi contre la détérioration de leurs conditions salariales, François Ruffin a précisé “souhaiter que le divorce se passe à l’amiable et que ça ne se passe pas avec du bruit de vaisselle”. “Une élection aussi dangereuse n’est pas le moment de régler des comptes personnels, et lui en particulier se met en danger”, a répondu dans la soirée Jean-Luc Mélenchon sur TF1.

“Quand il dit ‘moi je quitte les Insoumis’ alors même qu’il est sur une circonscription qui a été attribuée aux insoumis […] les gens qui votent ne savent plus pourquoi ils votent”, a-t-il argué ; avant de conclure : “Il y a une règle de météo politique, quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes”.

Une trentaine d’associations de solidarité “appellent à voter” contre le RN

Les plus importantes associations de solidarité, dont Médecins du Monde, la Fondation Abbé Pierre ou Emmaüs, ont appelé jeudi “à voter massivement au second tour des élections législatives” pour s’opposer au Rassemblement national, dont le programme ferait, selon elles, “des millions de victimes”.

“Les actions que nous menons auprès des publics vulnérables sont aujourd’hui menacées. Alors que nos associations prônent les valeurs de fraternité et d’universalité des droits, le programme de l’extrême droite est basé sur le principe de préférence nationale”, déclare dans un collectif le collectif Alerte. Celui-ci rassemble 34 associations, dont la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde, la Cimade, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, le Secours catholique, Action contre la faim, ATD Quart Monde, Emmaüs, la Fédération des acteurs de la Solidarité, l’Armée du Salut, l’Uniopss notamment.

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