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En parallèle de la constitution de son gouvernement, Michel Barnier entame, ce mardi 10 septembre, une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite, dont le soutien n’est pas totalement acquis, à commencer par les élus macronistes.

Les infos à retenir

⇒ Charles de Courson juge “impossible” de ramener le déficit à 3 % en 2027

⇒ Gérard Larcher assure que LR pourra participer au gouvernement

⇒ Michel Barnier a une réunion avec les députés macronistes

Darmanin reporte sa rentrée politique

Dans l’attente du nouveau gouvernement, le ministre démissionnaire de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin a décidé de décaler sa rentrée politique initialement prévue dimanche à Tourcoing (Nord) à fin septembre. “L’élégance républicaine élémentaire nécessite de laisser le président de la République et le Premier ministre œuvrer à la composition d’un gouvernement et de ne pas gêner ce moment politique particulier”, a précisé son entourage. Toujours selon cette source, 900 personnes sont inscrites à l’événement, 150 élus et 90 parlementaires ont confirmé leur présence.

Pour de Courson, ramener le déficit à 3 % en 2027 est “impossible” dans la “situation politique actuelle”

Alors que Bruno Le Maire a encore assuré lundi que la France pouvait tenir son objectif d’un déficit public à 5,1% du PIB en 2024 et 3% en 2027, le rapporteur général du budget, Charles de Courson (groupe Liot), a fait part ce mardi de son scepticisme. “Je pense que dans la situation politique actuelle, il est impossible de revenir aux 3 %, qui est notre engagement en 2027”, a-t-il expliqué sur RMC/BFMTV, jugeant que “les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale”.

Si le député juge ces économies “techniquement possibles”, il s’est interrogé : “Quelle majorité peut se dégager pour une politique de redressement des finances publiques ?”. “Mais la dominante doit être l’économie sur la dépense” même si “on n’échappera pas à quelques mesures sur les recettes”, a-t-il par ailleurs estimé.

Le Medef attend des décisions “réalistes”

Invité de RTL ce mardi matin, le président du Medef Patrick Martin a dit attendre des décisions “réalistes” de la part du nouveau Premier ministre Michel Barnier, “au regard de ce qu’est la situation économique.” “D’une manière assez générale, dans le cadre des élections européennes puis législatives, l’économie a été laissée complètement de côté. On est dans une espèce de monde virtuel où les déficits n’existent pas, où la concurrence n’existe pas, où les enjeux de compétitivité n’existent pas”, s’est-il inquiété, avant d’ajouter : “Moi, j’attends du Premier ministre qu’il prenne en compte cette situation et qu’à partir de là, il n’embraie pas sur certaines propositions plutôt issues de La France insoumise”, comme l’abrogation de la dernière réforme des retraites.

Patrick Martin a par ailleurs jugé “plutôt rassurant” le choix de Michel Barnier pour Matignon : “Pour le connaître un petit peu, c’est un homme très pondéré, très déterminé et très expérimenté. Je ne pense pas qu’il nous fera des numéros de claquettes, qu’il tiendra des propos d’estrade. Il avancera, c’est ce dont on a besoin”, a anticipé le dirigeant de la première organisation patronale du pays.

Larcher ouvre la porte

L’agenda du Premier ministre pourrait encore faire une place aux journées parlementaires de sa propre famille politique, Les Républicains (LR) qui a eu la riche idée de se retrouver jeudi et vendredi à Aix-les-Bains, dans le fief savoyard de Michel Barnier. Un signal positif est venu lundi soir du président LR du Sénat Gérard Larcher qui a ouvert largement la porte d’une participation du parti de droite à l’équipe Barnier.

“Le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement”, a-t-il affirmé au Figaro.

Car l’homme fort de la droite, Laurent Wauquiez, s’était montré exigeant après un premier échange à Matignon vendredi dernier. Ses 47 députés ne joueront le jeu “que sur un programme” reprenant ses priorités – en particulier en matière d’immigration et de sécurité – “et rien d’autre”.

Matignon dément envisager la création d’un ministère de l’Immigration

Le Premier ministre Michel Barnier n’envisage pas de créer un ministère spécifiquement dédié à l’immigration, a indiqué lundi Matignon, interrogé sur une “réflexion en cours” en ce sens rapportée par franceinfo.

Le chef du gouvernement “se méfie des effets d’annonce et veut traiter avec sérieux le sujet de l’immigration”, ont fait valoir ses services. “Sur la méthode, comme sur les contours de cette politique très importante pour les Français, il réfléchit aux moyens les plus efficaces pour obtenir des résultats”, a-t-on ajouté.

Un peu plus tôt, franceinfo avait affirmé que M. Barnier réfléchissait “au retour d’un ministère de l’Immigration”, un intitulé qui n’existe plus au sein du gouvernement depuis 2010.

Une réunion avec les macronistes

Le Premier ministre est attendu à 19h00 à Rosny-sur-Seine, en clôture de la journée parlementaire des députés Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) et de leurs collègues sénateurs. Un premier test pour le nouveau locataire de Matignon, qui doit s’assurer des appuis suffisants au Parlement avant la bataille du budget. Chef du gouvernement mais pas encore d’une majorité dont il va d’abord jauger les rapports de force.

“Rien ne pourra se faire sans nous”, l’a déjà prévenu son prédécesseur Gabriel Attal, désormais à la tête des 97 députés macronistes, qui n’auront à son égard “ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel”.

Les positions sont toutefois plus diverses au sein du groupe, entre l’aile gauche et l’aile droite, et selon que l’on lorgne ou pas un poste ministériel. En partance de Bercy pour la vice-présidence de l’Assemblée nationale, Roland Lescure a mis en garde : “Ma confiance ne sera pas automatique” et un durcissement sur l’immigration sera une “ligne rouge”. Même prudence chez sa collègue démissionnaire à l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher : “Nous sommes à ce stade dans une posture d’opposition constructive. Pas de censure de principe, mais pas de chèque en blanc”.

Un soutien d’Edouard Philippe

Le Premier ministre a en revanche besoin de savoir à qui il a affaire. De ce point de vue, les dirigeants d’Horizons ont au moins le mérite de parler d’une seule voix. D’emblée, Edouard Philippe a promis que ses partisans seraient “nombreux à l’aider”.

Logique, puisque “nous avons une analyse qui est proche”, a reconnu Laurent Marcangeli après un entretien à Matignon dimanche. Le chef des 33 députés philippistes a même admis qu’une participation au gouvernement “ne peut pas être exclue”. Des signaux qui ont pu convaincre Michel Barnier de se rendre mercredi à Reims, où le parti fait sa rentrée politique et parlementaire.

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