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Inquiétudes et réactions commencent à affluer, après une prise de parole du nouveau Premier ministre Michel Barnier sur France 2, dimanche 22 septembre au soir, qui a eu pour effet de clarifier ses positions sur un nombre de sujets délicats comme le redressement des finances publiques, l’immigration ou encore les droits sociétaux et sociaux. Au lendemain de ces déclarations, les nouveaux ministres issus en grande majorité de la macronie et de la droite ont fait ce matin leur rentrée à Matignon, avant de prendre possession de leurs ministères respectifs.

Les infos à retenir

⇒ Un premier conseil des ministres cet après-midi à Matignon

⇒ Michel Barnier veut des ministres “irréprochables et modestes”

⇒ Les passations ont lieu ce lundi matin

Les mots marquants des passations de pouvoirs

Les passassions de pouvoirs ont eu lieu ce matin entre 10 et 13 heures. Plusieurs phrases marquantes ont été prononcées par les ministres sortants et des nouveaux arrivants. Au ministère de l’éducation, Nicole Belloubet a défendu un mandat trop court selon elle. Sept mois, “c’est suffisant pour apaiser un monde éducatif pris dans un incessant tourbillon de réformes” mais “pas assez pour faire évoluer notre système éducatif”. Elle a de nouveau appelé sa remplaçante Anne Genetet à “sanctuariser le budget” du ministère, et à construire “une école ou on refuse toute forme de harcèlement et atteinte aux valeurs républicaines”.

“Ce n’est pas qu’un ministère de crise”, a martelé Marc Fesnau en passant les rênes du ministère de l’Agriculture à Annie Genevard. “Sa vocation première doit être de donner et de retrouver à nouveau du sens aux agriculteurs”, touchés par “des difficultés profondes et anciennes mais aussi par des défis nouveaux comme le changement climatique” ayant mené à un important mouvement de colère paysanne à l’hiver 2024.

De Matignon, “je pars avec le sentiment d’avoir servi le mieux que je pouvais mon pays”, a déclaré l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors de sa passation de pouvoir avec Bruno Retailleau. Il a remercié Emmanuel Macron qui “pendant plus de sept ans m’a fait confiance”. “Pour vous je ne lâcherai rien, je ne céderai jamais rien, je ne tolèrerai aucune offense, aucune atteinte” lui a répondu son successeur, qualifiant les forces de l’ordre de “bouclier de la République”.

Le nouveau ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a souhaité pour sa part “débureaucratiser à tous les étages”, lors de son discours de passation de pouvoirs avec son prédécesseur Stanislas Guerini.

Les quatre défis du Quai d’Orsay

Au Quai d’Orsay, le nouveau ministre des Affaires étrangères Noël Barreau a pointé les quatre défis qui l’attendent selon lui : “le défi de la paix, celui du climat, de la démocratie et de la prospérité”. “Notre planète est en ébullition et nous ne pouvons plus regarder ailleurs”, a-t-il déclaré au sujet du réchauffement climatique. Affirmant que “partout dans le monde les opprimés attendent la voix de la France et les oppresseurs la redoutent”, il a annoncé au passage des “initiatives dans les prochaines semaines et les prochains mois”. Il se rendra dès mardi à New-York, où doit se tenir l’Assemblée générale des Nations Unies.

Dupond-Moretti appelle à ne pas “trahir” la loi augmentant les moyens de la justice

“Une trahison” de la loi de programmation pour la justice serait “un signal dévastateur adressé à tous ceux qui servent notre justice”, a mis en garde Eric Dupond-Moretti lors de la passation de pouvoirs

ce lundi avec Didier Migaud au ministère de la Justice. Cette loi, a rappelé l’ex-garde des Sceaux, prévoit “une embauche de 1 500 magistrats supplémentaires, 1 800 greffiers, plus de 1 100 contractuels et la poursuite du plan de construction pénitentiaire. “J’ai bon espoir, monsieur le garde des Sceaux, que votre rôle protocolaire vous permettra de défendre efficacement cette loi”, a ajouté Eric Dupond-Moretti en s’adressant à son successeur, seul ministre de gauche du gouvernement.

La priorité de Bruno Retailleau est de “rétablir l’ordre”

Les passations sont en cours ce lundi matin dans les différents ministères. Place Beauvau, le nouveau ministre de l’Intérieur affiche sa fermeté, et sa volonté de “rétablir l’ordre”. “J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre, comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, la liberté est menacée”, a-t-il répété au moment de succéder à Gérald Darmanin.

Ciotti quittera les LR le 1er octobre

“Je démissionne des Républicains, c’est effectif à partir du 1er octobre” a fait savoir Eric Ciotti ce lundi 23 septembre sur RTL. Cette décision intervient trois semaines avant l’audience prévue le 14 octobre où la justice devait statuer sur l’exclusion par les dirigeants de LR de leur président, qui avait refusé de renoncer à ses fonctions et à son bureau. “Je démissionne, je tourne une page et j’en écris surtout une autre”, a-t-il ajouté.

Le RN compte “peser” sur le gouvernement

“Nous allons être exigeants, nous allons les pousser à avoir du résultat sur les thématiques sécurité, immigration, pouvoir d’achat. Et s’ils ne vont pas dans cette direction, nous prendrons nos responsabilités” : le Rassemblement national entend “peser” sur la ligne du gouvernement, a assuré lundi son vice-président Sébastien Chenu, laissant planer la menace d’une censure au moment du vote du budget si l’exécutif n’allait pas dans la direction souhaitée.

Sur BFMTV/RMC, Sébastien Chenu a confirmé que son parti ne censurerait pas “avant d’avoir vu le budget, c’est-à-dire les grandes orientations traduites de façon très concrète”. Mais “il n’y aura jamais rien d’acquis qui pourrait nous empêcher un moment de changer notre position si nous jugeons que ce n’est pas l’intérêt des Français”, a-t-il prévenu.

@lexpress

🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier

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Sur les premières orientations de Michel Barnier exprimées sur France 2 dimanche soir, Sébasiten Chenu a jugé que “c’était un peu court”. “Il n’y a rien”, a renchéri le député RN Jean-Philippe Tanguy sur France inter, pointant “une prise de parole très longue avec très peu d’informations concrètes”. “C’est nous qui déciderons si ce gouvernement a oui ou non un avenir”, a-t-il insisté.

Michel Barnier demande à ses ministres d’être “irréprochables et modestes”

Le Premier ministres a demandé lundi matin à ses ministres réunis pour la première fois à Matignon d’être “irréprochables et modestes”, et d’avoir “du respect” pour “tous les partis politiques”. Michel Barnier les a aussi invités à “agir plus que communiquer” et à “agir avant de communiquer”. “Pas d’esbroufe s’il-vous-plaît”, a-t-il lancé aux 39 membres de son gouvernement, en leur demandant “d’avoir du respect pour tous nos concitoyens et pour tous les partis politiques et d’écouter tout le monde”, alors que son équipe est déjà traversée par des tensions. Il a promis un gouvernement “républicain, progressiste et européen”.

Sophie Binet veut l’abrogation de la réforme des retraites

Alors que Michel Barnier s’est engagé dimanche soir sur France 2 à “prendre le temps d’améliorer” la très contestée réforme des retraites, la secrétaire générale de la CGT rappelle ce lundi matin que c’est l’abrogation qu’elle souhaite : “Nous demandons l’abrogation de la retraite à 64 ans et l’augmentation des salaires dont Michel Barnier n’a pas du tout parlé alors que c’est le sujet de préoccupation numéro 1 des Français”, a déclaré Sophie Binet sur franceinfo. “Ce que je note, c’est le résultat du rapport de force. Emmanuel Macron, depuis un an et demi, essaie de passer à autre chose. Or, la porte ne se ferme pas”, a-t-elle souligné, appelant “à faire grève et à manifester le 1e octobre”.

La CPME prête à négocier sur l’emploi des seniors

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) “répondra positivement” au nouveau Premier ministre Michel Barnier, qui a appelé syndicats et patronat à “améliorer” la dernière réforme des retraites sans toucher à ses équilibres financiers, a-t-elle indiqué lundi. La deuxième organisation patronale du pays a fait savoir qu’elle “proposera notamment des mesures incitatives à l’emploi des seniors”.

Première réunion à Matignon

C’est ce lundi 23 septembre que le nouveau gouvernement de Michel Barnier, dont la composition a été dévoilée samedi, prend possession de ses quartiers. Les 39 nouveaux ministres et secrétaires d’Etat, très majoritairement issus de la droite et de la macronie, prennent ensemble leur premier “petit déjeuner gouvernemental” ce matin à Matignon. Avant de gagner leurs ministères respectifs pour les traditionnelles cérémonies de passation de pouvoirs entre 10 et 13 heures, puis d’enchaîner sur leur premier conseil de ministres à 15 heures, en présence d’Emmanuel Macron.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a dit à son arrivée à Matignon aborder la journée avec “détermination”. Son collègue des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est dit aussi “concentré, déterminé”, tandis que la ministre de l’Éducation Anne Genetet abordait la réunion “sereinement”. Ce n’est pas un Conseil des ministres mais une “réunion des ministres autour d’un café pour mieux se connaître”, a dit en ouverture de cette réunion Michel Barnier, qui a affirmé à ses ministres sa “détermination”.

Traiter l’immigration “avec beaucoup de plus de rigueur”

Lors de son discours sur le plateau de France 2, le nouveau Premier ministre de droite a affirmé que le gouvernement devrait à l’avenir “traiter cette question de l’immigration avec beaucoup plus de rigueur”. “Il y aura des ruptures, beaucoup plus de fermeté et en même temps de l’humanité”, a-t-il ajouté. “On va faire des choses pratiques, comme tous nos voisins, pour maîtriser et limiter une immigration qui devient souvent insupportable et qui d’ailleurs conduit à ne pas bien accueillir ceux qu’on accueille chez nous”, a poursuivi le premier ministre.

Sur une possible suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), il a notamment refusé “tout tabou ou totem”. L’ex-ministre de la Santé Frédéric Valletoux, député Horizons, a réagi sur Public Sénat ce lundi matin, déclarant que la suppression de l’AME était “une frontière, une ligne rouge”, son parti ne voulant “pas de suppression”, même si un “ajustement c’est possible”. Il a reproché au nouveau gouvernement de ne pas avoir de “feuille de route” claire, et assuré que le soutien de son groupe “se jouera texte par texte”.

La santé mentale, “grande cause nationale” 2025

Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé dimanche soir qu’il souhaitait faire de la “santé mentale” la “grande cause nationale” de l’année 2025, lors d’un entretien sur France 2. La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France : un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits diminue, alors que le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années. Un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la santé mentale, très attendu, était programmé cet été mais avait été annulé après la dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.

IVG, LGBT… Inquiétude générale pour les droits sociétaux

“Contre le mariage pour tous, l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens, l’interdiction des thérapies de conversion, la constitutionnalisation de l’IVG ou les droits des personnes trans… Et parfois contre tout cela à la fois” : l’association SOS Homophobie a exprimé sa “profonde indignation” en découvrant le nom de certains ministres. Olivier Faure, le patron du PS, a fustigé un “gouvernement réactionnaire”. Même dans la coalition gouvernementale, on s’interroge : Gabriel Attal, qui a été le premier chef de gouvernement français à avoir publiquement évoqué son homosexualité, a informé ses troupes qu’il demanderait à Michel Barnier “d’affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu’il n’y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l’IVG, les droits LGBT”.

Plusieurs membres du gouvernement sont proches du mouvement de la “Manif pour Tous”. Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, qui a mené la bataille contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, Laurence Garnier, sénatrice LR opposée au mariage homosexuel et à la constitutionnalisation de l’IVG, Patrick Hetzel, député LR s’étant notamment prononcé contre le mariage pour tous… Sur les réseaux, des militants ont aussi pisté les votes et les déclarations jugées inquiétantes sur les sujets sociétaux d’Annie Genevard (Agriculture), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), ou encore Othman Nasrou, chargé de la lutte contre les Discriminations. En réponse, Michel Barnier a assuré dimanche soir que les “grandes lois” de “progrès social ou sociétal” comme celles sur l’interruption volontaire de grossesse ou l’assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seront “intégralement préservées”.

L’appel de Barnier aux riches contribuables pour redresser les finances publiques

Invité sur le plateau du 20 heures de France 2 ce dimanche 22 septembre au soir, le nouveau premier ministre Michel Barnier a clarifié ses positions sur plusieurs points délicats. Sur la question des finances publiques, il a notamment indiqué qu’il comptait demander “aux plus riches de prendre part à l’effort de solidarité”. “Je ne vais pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens”, a-t-il assuré, “ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes”. Des “prélèvements ciblés sur les personnes fortunées ou certaines grosses entreprises” pourraient ainsi être effectués.

Michel Barnier s’est aussi inquiété d’une éventuelle perte de confiance des marchés dans la France : “une grande partie de notre dette est émise sur les marchés internationaux, extérieurs, il faut garder la crédibilité de la France”, a-t-il insisté, alors que le nouveau gouvernement devrait présenter le 9 octobre un nouveau budget. La France fait l’objet d’une procédure de Bruxelles pour déficit excessif, qui pourrait atteindre cette année les 5,6 % du PIB, bien plus haut que les 3 % autorisés par l’UE à ses membres.

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