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C’était l’une des personnalités évoquées comme option pour Matignon au nom du Nouveau Front populaire (NFP). L’économiste et diplomate du climat Laurence Tubiana a annoncé, ce lundi 22 juillet, « prendre acte » des oppositions au sein du NFP et renoncer à être candidate au poste de Première ministre. Avant elle, la présidente de la Réunion, Huguette Bello, a connu pareil destin : un temps pressenti, elle a finalement renoncé faute d’accord entre les quatre partis de la coalition de gauche.

Les infos à retenir

⇒ La droite dévoile son « pacte législatif d’urgence »

⇒ Macron évoque une « trêve politique » à l’occasion des Jeux olympiques

⇒ Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre

Fabien Roussel dénonce le « chaos » semé par Emmanuel Macron

Le patron des communistes, Fabien Roussel, a accusé ce lundi Emmanuel Macron d’avoir « semé le chaos » en France avec la dissolution de l’Assemblée, et le prévient : « Ne comptez pas sur nous pour vous apporter le moindre soutien, ni aujourd’hui, ni demain. » Dans un communiqué, l’ex-député, qui n’a pas réussi à se faire réélire dans sa circonscription du Nord, juge que « le président de la République se moque bien des Français », déplorant que « le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir » et laisse le pays « ingouvernable » après la dissolution de l’Assemblée.

Fabien Roussel promet de rester « unitaire pour deux » au sein du Nouveau Front populaire, qui se déchire sur le nom d’un potentiel Premier ministre. Il regrette notamment que les forces de gauche et écologistes soient « obnubilées pour partie par la présidentielle, avec un Jean-Luc Mélenchon qui se rêve déjà au second tour face à Marine Le Pen en 2027. C’est mortifère ».

Emmanuel Macron sur France TV et Radio France mardi soir

Le président Emmanuel Macron donnera mardi soir, à 20 h 10, sa première interview depuis le second tour des élections législatives à France Télévisions et Radio France, a annoncé le groupe de médias dans un communiqué lundi. Il sera interrogé par Thomas Sotto (France Télévisions) et Nathalie Iannetta (Radio France) et « reviendra sur la situation politique française et s’exprimera sur les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 à 3 jours de la cérémonie d’ouverture », précise le communiqué.

La droite veut empêcher le « blocage du pays » avec un « pacte législatif d’urgence »

La Droite républicaine (ex-LR), qui rejette toute coalition gouvernementale, a présenté ce lundi un « pacte législatif d’urgence » pour « empêcher le blocage du pays » afin de faire adopter ses idées notamment pour lutter contre les abus dans les aides sociales et « l’immigration incontrôlée ».

Avec ce « pacte législatif » qui comprend 13 textes, la droite met sur la table les lois sur lesquelles elle est « prête à s’engager » pour les voter si le prochain gouvernement s’en empare, a expliqué Laurent Wauquiez, président du groupe de la Droite républicaine (DR), lors d’une conférence de presse conjointe avec Bruno Retailleau, son homologue au Sénat, faisant la différence avec une coalition. « Une coalition c’est se lier les mains, c’est signer un chèque en blanc », a-t-il expliqué, ajoutant deux lignes rouges qui impliqueraient le dépôt d’une motion de censure : une hausse des impôts ou ne pas revaloriser les retraites. Avant la présentation du « pacte » par la droite, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé aux élus de son groupe de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaines ».

Législatives : 81 recours au Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a enregistré 81 recours contre les résultats des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, a annoncé le Conseil ce lundi dans un communiqué. Parmi ces requêtes, trois ont été déposées contre la présidente réélue de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Le député NFP-LFI Aly Diouara est visé par deux recours, dont un déposé par l’ancienne députée LFI Raquel Garrido, évincée par son parti au moment des investitures.

Gabriel Attal, député et Premier ministre démissionnaire, est visé par une requête de Sophie Tissier, militante Gilets Jaunes. Elle souhaite « contester l’élection de Gabriel Attal élu député et toujours Premier ministre », a-t-elle indiqué vendredi sur le blog de Mediapart. Le Conseil constitutionnel examinera la recevabilité de ces recours « dès les semaines à venir », avant de donner son verdict « dans les meilleurs délais ».

Macron évoque une « trêve politique » à l’occasion des Jeux olympiques

Emmanuel Macron a affirmé ce lundi que les Jeux olympiques qui s’ouvrent ce vendredi à Paris seraient un moment de « trêve politique », alors que la France se cherche toujours un gouvernement après les élections législatives anticipées.

Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis, au nord de la capitale, le chef de l’Etat a évoqué une « fête sportive » doublée d’une « trêve olympique et politique ». « C’est les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux », a-t-il dit, sans préciser si cela impliquait qu’il ne nommerait pas de Premier ministre avant les JO.

Le président de la République a aussi assuré que les Jeux n’étaient « pas du tout » gâchés par sa dissolution de l’Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans la crise politique. Il « y a une forme de trêve », a-t-il insisté. L’entourage d’Emmanuel Macron a précisé qu’une nomination de Premier ministre, en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal qui gère les affaires courantes, était peu probable avant les JO « sauf accélération formidable » des tractations.

Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de « coalition »

Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé à ces derniers de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaines », alors que la droite doit détailler ce lundi son « pacte législatif ». « Nous vous proposons de contribuer aux propositions de notre groupe pour la discussion avec les autres forces politiques en vue d’un pacte de coalition », a écrit Gabriel Attal dans un courrier transmis dimanche aux députés de son groupe, selon une source parlementaire.

« Le point de départ est la déclaration politique » du groupe Ensemble pour la République (EPR), « dont les objectifs qu’elle contient ont désormais vocation à être traduits en mesures concrètes », a-t-il ajouté. Ce pacte, selon Gabriel Attal, doit « répondre aux attentes » des Français, « avoir un impact perceptible par les gens dans des délais brefs » et « présenter un intérêt pour la gauche et/ou la droite républicaines qui en ferait de bons objets de discussion ». Les vice-présidents du groupe, Marc Ferracci et Stéphanie Rist, seront chargés de consolider les propositions des députés.

Marine Tondelier « désolée » du retrait de Laurence Tubiana

La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, s’est dite « désolée » du retrait de Laurence Tubiana, qu’elle « comprend bien cependant ». « Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays », a-t-elle écrit sur X. Même son de cloche du côté du député socialiste Arthur Delaporte, sur le même réseau social : « Laurence Tubiana constate qu’elle ne fait pas consensus. Quel dommage. Elle aurait été une belle première ministre du NFP. »

Matignon : Laurence Tubiana renonce à être candidate pour le NFP

La diplomate du climat Laurence Tubiana, dont le nom avait été proposé par le Parti socialiste pour être Première ministre du Nouveau Front populaire, rend « acte » ce lundi des « oppositions » au sein de la gauche et renonce à briguer le poste, a-t-elle annoncé sur X. « Nous avons besoin d’une politique de revitalisation démocratique qui réponde à l’urgence sociale et aux enjeux de la transition écologique. Cependant je constate que nom a rencontré des oppositions au sein du NFP », écrit-elle.

Le nom de Laurence Tubiana, 73 ans, était validé par les écologistes et les communistes, mais rejeté par les Insoumis qui la trouvaient trop modérée. Disant ne pas croire « une seule seconde au mythe de la femme ou de l’homme providentiels », elle se dit « persuadée que la gauche a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et électeurs l’ont appelée ». « Il faut avancer », conclut-elle.

@lexpress

Le Nouveau Front populaire vire au sketch. Les partis de la gauche ont réussi à s’unir autour d’un programme commun, sont arrivés en tête aux législatives, mais ils sont bien incapables de se mettre d’accord sur l’essentiel : un candidat en commun pour devenir Premier ministre. NFP politique france sinformersurtiktok apprendreavectiktok

♬ son original – L’Express – L’Express

LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon. « Il faut prendre les choses étape par étape. La responsabilité, elle appartient aujourd’hui au Président de la République de se tourner vers le Nouveau Front populaire pour lui demander de constituer un gouvernement. S’il le fait, nous terminerons nos discussions et lorsque nous aurons terminé nos discussions, nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate », a-t-il déclaré sur Europe1/Cnews ce lundi matin.

Un vote des députés avant mardi ? Sandrine Rousseau n’y croit pas

La députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé, sur BFMTV/RMC ce lundi, ne plus trop croire à un vote d’ici mardi alors que « les députés sont un peu sortis du jeu » après la fin des travaux parlementaires pour élire les instances dirigeantes de l’Assemblée nationale.

Manuel Bompard (LFI) a, lui, réaffirmé son opposition à un vote au sein des députés du Nouveau Front populaire pour choisir ce candidat sur lequel la gauche n’arrive pas à se mettre d’accord depuis maintenant deux semaines. « Si on faisait un vote aujourd’hui, il est possible qu’on ne permette pas que ce consensus puisse voir le jour et donc que cette coalition du nouveau Front populaire se sépare ou se divise […] Je souhaite qu’on trouve une solution par le consensus », a-t-il répété, réitérant comme « condition » que « le programme du nouveau Front populaire puisse être mis en application ».

Les socialistes avaient demandé vendredi un vote des députés des quatre groupes du Nouveau Front populaire avant mardi.

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