A l’abri du regard des femmes, les hommes de l’île de Nouvelle-Irlande (Papouasie-Nouvelle-Guinée) passaient autrefois de longs mois à fabriquer pour leurs morts des sculptures de bois très élaborées qu’ils brûlaient ou laissaient pourrir sur place trois jours seulement après les avoir exposées sur le site funéraire. Nommées malanggan, ces spectaculaires effigies hétérogènes, dont beaucoup furent collectées avant leur destruction rituelle, font aujourd’hui partie des plus grandes collections mondiales d’art non occidental. A partir d’une importante documentation ethnographique provenant à la fois des sources anciennes et des informations récemment collectées par l’auteur, ce livre propose une interprétation de la fonction rituelle des malanggan et une analyse des droits complexes régissant leur utilisation. Destinées à évoquer le retour provisoire du défunt, ces effigies servaient à faire oublier le mort, engendré par les femmes, et à assurer sa reproduction par les hommes sous une …

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