Le 10 juillet 1940, Édouard Herriot, qui avait pesé de tout son poids politique pour tenter d’empêcher le recours à Pétain, fait le choix de l’abstention. Désormais président d’une Chambre fantôme, il est révoqué de son mandat de maire de Lyon le 20 septembre 1940 et condamné à une quasi-impuissance politique. Sa volonté affirmée de défendre malgré tout l’institution parlementaire et les principes républicains est à l’origine d’un processus de privation progressive de libertés qui aboutit à sa déportation en Allemagne. D’abord retiré volontairement dans sa résidence iséroise de Brotel jusqu’en 1942, il mène avec Jules Jeanneney, le président du Sénat une « résistance légale » et manifeste publiquement son opposition au régime, conduisant les autorités de Vichy à l’assigner officiellement à résidence, avant de le faire arrêter et incarcérer à Évaux-les-Bains (Creuse), puis de le remettre aux autorités allemandes. Détenu par la Gestapo en Lorraine, il est déporté en 1944 dans un sanat…

Source: Yann Sambuis

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