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- Nouveau gouvernement : les ministres...
Le suspense a pris fin lundi 23 décembre : dix jours après sa nomination à Matignon, François Bayrou a fini par dévoiler la composition de son gouvernement. Au détriment de la société civile, celui-ci fait la part belle aux élus expérimentés. Deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Manuel Valls, font même leur retour, respectivement à l’Education nationale et aux Outre-mer. De nombreux sortants restent, comme Bruno Retailleau et Rachida Dati. Sur X, le Premier ministre s’est dit « fier » de son équipe, saluant « un collectif d’expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français ». Mais l’opposition est loin d’être convaincue, au contraire : Jordan Bardella a rapidement taclé « la coalition de l’échec », tandis que la gauche a fustigé une « provocation » avec ce casting « de gens désavoués ».
Les infos à retenir :
⇒ Les passations de pouvoir ont eu lieu ce mardi
⇒ François Bayrou se dit confiant dans sa capacité à éviter la censure
⇒ L’opposition critique vivement le nouveau gouvernement
17h50
Ce qui attend le gouvernement Bayrou
Ce mardi 24 décembre, moins de 24 heures après l’annonce de la composition du gouvernement Bayrou, les ministres fraîchement nommés ont pris leurs fonctions. Une fois les célébrations passées, l’équipe au pouvoir n’aura guère de répit.
>> Discours de politique générale, « loi spéciale », budget… Ce qui attend le gouvernement Bayrou
16h00
Manuel Valls ministre des Outre-mer, un choix loin de faire l’unanimité
« Je félicite Manuel Valls et me réjouis de la place éminente des Outre-mer, confiées à un ministre d’État, ancien Premier ministre » a réagi auprès de l’AFP Hervé Mariton, président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer et ancien ministre de l’Outre-mer (2007).
Mais le retour surprise de l’ancien Premier ministre sur la scène politique française, et son parachutage aux Outre-mer sont loin de faire l’unanimité. Cette nomination « s’apparente pour les Mahorais à un Chido 2 qui s’abat sur Mayotte » pour Mansour Kamardine, ancien député de Mayotte et vice-président LR en charge des Outre-mer. « J’ose espérer qu’en tant qu’ancien Premier ministre, Manuel Valls saura trouver les voies de l’apaisement en Nouvelle-Calédonie, celles d’une assistance accrue et d’une reconstruction durable à Mayotte et la force d’imposer, enfin, une feuille de route ambitieuse pour l’ensemble des territoires des Outre-mer », a réagi pour sa part Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe.
15h50
L’absence de ministre chargé spécifiquement de l’Enfance critiquée
L’absence de la nomination d’un ministre chargé spécifiquement de l’Enfance au sein du nouveau gouvernement Bayrou a fait mardi l’objet de vives critiques des associations et de l’Unicef qui ont mis en avant l’urgence à agir pour protéger les plus jeunes. La ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite enfance Agnès Canayer n’a pas été reconduite et la question de l’enfance ne figure pas dans l’intitulé du « super ministère » du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigé par Catherine Vautrin.
« 11% des français sont touchés par l’inceste et toujours pas de ministère en charge de l’Enfance », a déploré l’association Face à l’inceste sur X. « Combien de temps encore allons nous attendre avant de vraiment se pencher sur une protection immédiate des enfants et un accompagnement des victimes ? »
Gouvernement Bayrou : 11% des français sont touchés par l’inceste et toujours pas de ministère en charge de l’enfance… combien de temps encore allons nous attendre avant de vraiment se pencher sur une protection immédiate des enfants et un accompagnement pour les victimes ? pic.twitter.com/17OT3RPDrp
— Face à l’inceste (@Facealinceste) December 24, 2024
« Au milieu de tout ce fatras politique il y a une chose qui ne change pas, une absence immuable et dramatique : l’enfance », a réagi de son côté le président de l’association Les Papillons Laurent Boyet. « Les enfants sont sûrement moins importants que l’intelligence artificielle qui a encore une fois droit à sa ministre ».
L’Unicef France avait réagi dès lundi soir pour déplorer « l’absence d’un ministère de l’Enfance, ni même d’un ministre délégué spécifiquement chargé de ces questions. »
14h00
La question de la sécurité « centrale » dans la nouvelle politique de la ville
La nouvelle ministre déléguée à la Ville Juliette Méadel a qualifié la « question de la sécurité » de « centrale » en matière de rénovation urbaine, « surtout dans les quartiers difficiles », lors de la cérémonie de passation de pouvoir au ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation mardi. « Je tiens beaucoup à la question de la sécurité qui est centrale dans (le sujet de) la rénovation urbaine » et « surtout dans les quartiers difficiles », a déclaré à l’AFP Juliette Méadel. « Il s’agit de travailler sur les problématiques d’accès aux services publics (…) pour changer la vie et améliorer le quotidien » des Français, a-t-elle ajouté.
L’ancienne élue de gauche a précisé l’importance pour elle de « réaménager et faciliter l’accès à la santé, aux transports, à l’emploi, à l’éducation » dans les « quartiers politique de la ville ». Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation auquel elle est déléguée, François Rebsamen, n’a lui pas encore établi les priorités de son ministère. « Je ne vais pas définir aujourd’hui précisément tous les dossiers qui m’attendent », a-t-il affirmé à l’AFP après la cérémonie, pas tant que « je n’aurai pas constitué un cabinet ».
13h35
La nouvelle ministre des Sports appliquera la « méthode Estanguet » face aux « enjeux budgétaires »
Marie Barsacq appliquera une « méthode audacieuse apprise auprès de Tony Estanguet » au sein du comité d’organisation de Paris-2024″, pour faire face « aux enjeux budgétaires », a-t-elle affirmé lors de la passation de pouvoirs avec Gil Avérous mardi. « Ma méthode apprise auprès de Tony Estanguet à Paris-2024 est une méthode audacieuse : il faut oser, il faut voir grand, il faut avoir des rêves et s’y accrocher », a expliqué l’ancienne membre du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), structure qui est parvenue à dégager un excédent à l’issue de l’évènement planétaire.
Ainsi, « en ces temps compliqués, où l’on connait les enjeux budgétaires de notre pays, on peut trouver des solutions. Nous avons connu avec Paris-2024 des contraintes budgétaires et nous avons trouvé des voies de passages », a-t-elle poursuivi, en s’adressant à Amélie Oudéa-Castéra, ministre au moment des Jeux et présente dans l’assemblée.
Le budget 2025 préparé par le gouvernement Barnier mais censuré aurait dû baisser nettement les crédits accordés au sport, tout en maintenant ceux pour le haut niveau.
13h10
Agnès Pannier-Runacher insiste sur « l’urgence climatique »
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runnacher, reconduite dans ses fonctions dans le nouveau gouvernement de François Bayrou, a réaffirmé que « le contexte politique et budgétaire » de la France ne devait « efface(r) l’urgence climatique », mardi lors de la passation de pouvoir à l’hotel de Roquelaure. Lundi soir, Agnès Pannier-Runacher a conservé son titre de ministre de la Transition écologique mais a vu les contours de son ministère modifiés. Elle n’est plus chargée de l’énergie, qui repasse sous le giron de Bercy, mais récupère la gestion de la forêt, de la mer et de la pêche. Elle reste chargée de la biodiversité.
« Depuis un peu plus de 100 jours, en tant que ministre de la Transition écologique, j’ai eu à cœur d’agir et d’accélérer. (…) Accélérer parce que nous n’avons pas d’autre choix. Le contexte politique et budgétaire n’efface pas l’urgence climatique », a déclaré la ministre, qui avait bataillé sous le gouvernement de Michel Barnier pour limiter les coupes budgétaires concernant les sujets écologiques. « Il n’efface pas l’effondrement de la biodiversité. Il n’efface pas la fonte des glaciers, l’érosion des littoraux, la hausse du niveau de la mer. Il n’efface pas les catastrophes naturelles à répétition qui, en seulement trois mois ont frappé notre pays », a ajouté la ministre, pour qui « l’urgence, ce n’est pas seulement agir sur les conséquences du dérèglement climatique, c’est agir sur les causes ».
12h30
Gérald Darmanin promet de « travailler main dans la main avec le ministère de l’Intérieur »
« Le narcobanditisme et le trafic de drogue » seront « ma priorité absolue », a assuré Gérald Darmanin, promettant de travailler « main dans la main » avec le ministère de l’Intérieur pour assurer la sécurité des Français mardi, lors de la passation de pouvoir avec Didier Migaud au ministère de la Justice. « Je suis là pour les Français et c’est pour cela que nous allons travailler main dans la main avec le ministère de l’Intérieur pour la sécurité et le respect des libertés de nos compatriotes », a-t-il insisté.
« La drogue pourrit tout », a ajouté le nouveau garde des Sceaux de 42 ans, deuxième personnage de la Ve République à avoir occupé le poste de ministre de la Justice et de l’Intérieur, après Michèle Alliot-Marie (Intérieur 2007-2009, Justice 2009-2010).
🔴🗣 – « Je serai celui qui réconciliera la justice et nos concitoyens »
Gérald Darmanin, nouveau ministre de la Justice, s’exprime lors de la passation avec son prédécesseur. Il affirme que le narcobanditisme et le trafic de drogue « sera la priorité absolue de mon mandat ». pic.twitter.com/NBXVgyMoLc
— franceinfo (@franceinfo) December 24, 2024
Lors de sa prise de parole, le nouveau locataire de la place Vendôme a déclaré que « dans les prochains jours, les procureurs recevront des instructions de politique pénale très fermes » pour lutter systématiquement « contre les violences aux personnes, contre les extrémismes et contre le narcobanditisme et le trafic de drogue ». Il a également voulu rassurer les différents professionnels de la justice, citant les magistrats, greffiers, agents pénitentiaires et assurant vouloir « contribuer à redonner de la noblesse à leur fonction ». « Je les respecte, je les admire », a-t-il insisté.
« Nous allons agir avec détermination, sévérité et fermeté », a-t-il conclu, soutenant vouloir réconcilier « la justice et nos concitoyens » avant de saluer son prédécesseur Didier Migaud, avec lequel il s’est longuement entretenu avant la cérémonie de passation. « J’ai aimé ce ministère et je le quitte à regret » a déclaré Didier Migaud, qui a occupé le poste pendant seulement trois mois, assurant y avoir vécu « une des périodes les plus courtes et les plus heureuses de (sa) vie professionnelle ».
11h45
Elisabeth Borne appelle à « trouver la voie de la stabilité institutionnelle »
La nouvelle ministre de l’Éducation et ex-Première ministre Elisabeth Borne a appelé mardi à « trouver la voie de la stabilité institutionnelle » et insisté sur la « nécessité de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines » pour justifier sa décision de rejoindre le gouvernement de François Bayrou. « En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale », a-t-elle ajouté lors de la passation de pouvoirs rue de Grenelle.
« Je ne prétendrai pas ce matin que j’avais prévu de longue date de me retrouver devant vous », a admis celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Education Gabriel Attal. Mais elle a expliqué avoir répondu « positivement » à François Bayrou en raison du « contexte particulier et grave » : « une nouvelle page s’ouvre. Celle-ci appelle à la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous pour trouver la voie de la stabilité institutionnelle », a-t-elle dit. « J’ai souvent dit ces derniers mois combien je crois à l’importance du bloc central et à ce qu’il incarne, combien je crois à la nécessité de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines », a-t-elle ajouté.
« Une nouvelle page s’ouvre (…) L’école est le socle de la République », @Elisabeth_Borne, nouvelle ministre de l’Éducation nationale lors de la cérémonie de passation de pouvoir pic.twitter.com/5DhkpU9Ixp
— LCI (@LCI) December 24, 2024
Si elle a reconnu ne pas être « une spécialiste » des sujets éducatifs et de recherche, elle a jugé « légitime » d’en faire une priorité du gouvernement, car « l’école est le socle de la République ». « Je suis lucide. Je suis la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi et je mesure les difficultés et les attentes de la communauté éducative et du monde universitaire et de la recherche », a-t-elle encore souligné, en insistant sur l’importance de « donner un coup d’arrêt à la montée des incivilités, des insultes, voire des violences dans nos établissements » et aux « atteintes à la laïcité dans nos écoles ».
11h30
Aurore Bergé défend l’éducation à la sexualité à l’école, « une nécessité »
L’éducation à la sexualité, qui a fait l’objet d’une fronde conservatrice sous l’ancien gouvernement Barnier, est une « nécessité absolue », a déclaré ce mardi la nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé. « J’ai toujours dit […] qu’on avait une nécessité absolue d’avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge », a déclaré la députée des Yvelines sur RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou. « En fonction de la maturité des enfants, on n’aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes » mais « dès la maternelle, on peut expliquer à nos tous petits-enfants que personne n’a le droit de toucher leur corps, que personne n’a le droit de leur faire du mal », a-t-elle ajouté. « Ce que veut dire ‘dire oui’, ce que veut dire ‘dire non’, ça c’est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l’égalité », a-t-elle insisté.
Quelques jours après la fin du procès hors norme des viols de Mazan, Aurore Bergé a également estimé qu’il allait falloir « essayer d’être un peu à [la] hauteur » de Gisèle Pelicot, lors de son intervention lors de la passation de pouvoirs mardi à Paris. « Cela veut dire être extrêmement exigeant pour qu’enfin la définition du viol puisse être changée, pour que le consentement soit intégré à notre code pénal et soit défini », a-t-elle dit, appelant également de ses voeux un changement des règles « en matière de prescription ».
11h25
Pour Marine Le Pen, « le peuple » choisira une nouvelle voie » dans « quelques mois »
La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a prédit mardi que les Français choisiraient « au pire dans quelques mois » une « nouvelle voie à suivre, celle du sursaut et du redressement » dans une vidéo postée sur X à l’occasion des fêtes de fin d’année. « Ce moment de fluctuation politique temporaire […] s’achèvera en effet dès que le peuple, par sa volonté souveraine et son intelligence collective, en décidera. Il choisira alors une nouvelle voie à suivre, celle du sursaut et du redressement », a-t-elle assuré. Elle a jugé que « ce moment ne manquera pas d’arriver dès que les institutions le permettront », soit « bientôt, très bientôt, au pire dans quelques mois », s’est-elle avancée.
Très joyeux Noël à tous ! pic.twitter.com/2Wt7dyv9oU
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 24, 2024
Dans une récente interview au Parisien, Marine Le Pen – à l’instar du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui l’appelle de ses voeux – a dit se préparer à « une présidentielle anticipée, par précaution, compte tenu de la fragilité d’Emmanuel Macron, du peu de leviers institutionnels qu’il lui reste ». « Emmanuel Macron, c’est fini ou presque. Mon propos n’a pas vocation à être cruel, c’est une réalité institutionnelle », avait déclaré la patronne des députés RN
11h10
Le nouveau ministre de la Santé se rendra à Mayotte « dans les jours qui viennent »
Le nouveau ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins, Yannick Neuder, a annoncé mardi qu’il se rendrait « dans les jours qui viennent » à Mayotte, dont le territoire a été ravagé par le passage du cyclone Chido. « Je me rendrai dans les jours qui viennent à Mayotte, pour la population, pour aussi rencontrer […] les élus », a déclaré Yannick Neuder lors de la passation de pouvoirs avec Geneviève Darrieussecq au ministère, au côté de Catherine Vautrin. « C’est vraiment ma priorité absolue », a-t-il ajouté.
A 55 ans, ce député LR de l’Isère, réputé proche de Laurent Wauquiez, est le septième ministre de la Santé depuis le début des quinquennats Macron. A la différence de Geneviève Darrieussecq, qui avait un ministère de plein exercice, il a une ministre de tutelle, Catherine Vautrin, chargée d’un portefeuille étendu Travail, Santé, Solidarités et Familles. La ministre sortante a commencé son discours d’adieu par « une pensée » pour les habitants de Mayotte, « pour ce drame absolu qu’ils vivent », « pour notre système de santé à Mayotte, très impacté », « pour tous les soignants qui donnent sans relâche, qui sont fatigués, usés, rincés et qu’il nous faut relever ».
10h55
Catherine Vautrin veut « faire de la santé, de la Sécurité sociale, du travail, des priorités nationales »
« Mon engagement est extrêmement clair : faire de la santé, de la Sécurité sociale, du travail des priorités nationales « , a assuré ce vendredi la ministre Catherine Vautrin, au moment de prendre ses fonctions. « Je souhaite également être la ministre du dialogue », a également ajouté celle qui hérite d’un grand ministère élargi au Travail, la Santé, les Solidarités et la Famille.
Rompue aux arcanes du pouvoir, cette ex-chiraquienne de 64 ans avait occupé un poste quasiment similaire de janvier à septembre avant de prendre le portefeuille des Territoires sous le gouvernement Barnier. A la tête du grand ministère du gouvernement Attal, elle avait notamment porté en première ligne le projet de loi fin de vie, dont l’examen a été stoppé net à l’Assemblée par la dissolution en juin. Elle avait aussi défendu une réforme de l’assurance chômage, dénoncée comme violente par les syndicats qui ont finalement repris la main sur le sujet.
10h00
Le monde de l’Education accueille froidement le retour d’Elisabeth Borne
Le monde de l’éducation a réagi froidement à la nomination d’Elisabeth Borne comme ministre de l’Education nationale, critiquant son recours abondant au 49.3 lorsqu’elle était à Matignon et avertissant qu’elle ne bénéficiera d’aucun « état de grâce ». « Elisabeth Borne, c’est la Première ministre de la réforme des retraites contre laquelle les enseignants se sont massivement mobilisés, c’est aussi celle qui a usé et abusé du 49.3″, a ainsi rappelé lundi soir Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, principal syndicat de l’enseignement secondaire. Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du syndicat Snuipp-FSU (primaire), jointe par l’AFP, parle même de « provocation ».
Elisabeth Allain Moreno, secrétaire générale du syndicat SE Unsa, estime toutefois que le « pilotage d’un ministère aussi important que l’Education nationale par une ancienne Première ministre » fait qu’elle connaîtra les « différents portefeuilles ministériels afin de pouvoir peser dans les débats » et les négociations. Un avis partagé par Mme Venetitay qui prévient toutefois que l’ex-Première ministre, qui est aussi ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « n’aura pas une seconde d’état de grâce » dans une « école au bord du gouffre ».
09h15
Pour Eric Coquerel, le nouveau gouvernement est « une insulte »
Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances, a critiqué sur France 2 ce mardi la nouvelle équipe dévoilée par François Bayrou. « Pour tous nos électeurs, ce gouvernement est une insulte », a-t-il taclé, regrettant : « Le gouvernement Bayrou se retrouve dans la même situation que celui de Barnier : dans la main de Marine Le Pen, qui décide de qui doit gouverner. »
Pour lui, le gouvernement « va être censuré, et plus vite que le gouvernement Barnier ». « Il est possible qu’il soit censuré dès le 16 janvier », a-t-il ajouté.
Ce gouvernement est toujours plus à droite, toujours plus illégitime, c’est le musée des horreurs.
Le problème c’est M. Macron battu qui veut, coûte que coûte, continuer la même politique néolibérale et qui, sur les questions sécuritaires et d’immigration, penche vers… pic.twitter.com/JrwDppdDFA
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) December 24, 2024
09h10
Manuel Valls défend sa « légitimité »
Quasi-absent de la vie politique française depuis six ans, Manuel Valls effectue un retour surprise, après l’échec de son implantation en Espagne, au ministère des Outre-mer. « Ma légitimité, c’est celle de l’expérience », a affirmé ce mardi sur France Inter l’ancien Premier ministre de François Hollande. « Je ne suis pas venu là pour régler des problèmes politiques, je suis là pour aider les territoires ultramarins », a-t-il déclaré. « Je vais être au travail dans quelques heures, après la passation au ministère des Outre-mer à midi, avec une seule idée, la reconstruction de Mayotte« , a-t-il ajouté. « Le signe qui est envoyé par le président de la République et par le Premier ministre, c’est qu’en nommant un ancien Premier ministre, quelqu’un qui connaissait le dossier, qui est passionné par ces territoires, qui va s’y consacrer pleinement, c’est un gage en tout cas d’engagement », a-t-il aussi avancé, promettant : « Ils peuvent compter sur moi et sur ma présence. J’irai partout très vite », promet-il.
Questionné sur son parcours et ses prises de positions politiques, il estime ne représenter « ni l’aile gauche, ni l’aile droite » au sein du gouvernement de François Bayrou.
« Là où je suis, je dois être attentif à tous les électeurs, quel que soit leur vote. L’extrême gauche, la gauche sont puissantes dans les territoires ultramarins, le Rassemblement national aussi, ils ont des députés à La Réunion et à Mayotte », a souligné Manuel Valls.
09h00
Pacte de non-censure : « aucune des conditions n’a été respectée », accuse Olivier Faure
« Aucune des conditions n’a été respectée par François Bayrou » pour établir un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le Parti socialiste, a estimé ce mardi Olivier Faure, en réaction à la composition du gouvernement dévoilée lundi. Sur RMC-BFMTV, le Premier secrétaire du PS a énuméré trois de ces conditions : « pas de dépendance de l’extrême droite, plus de passage en force avec le 49.3 et enfin un changement de cap ». « Je n’ai rien entendu de la sorte, je n’ai pas vu quoi que ce soit et donc je me dis’mais en fait, à quoi ont servi ces heures passées ensemble ?' », a-t-il ajouté.
Pacte de non-censure : « Il n’a jamais existé et il n’existera pas », explique Olivier Faure, secrétaire général du Parti Socialiste pic.twitter.com/EkMTu7ZK77
— BFMTV (@BFMTV) December 24, 2024
Olivier Faure n’a pas exclu que le PS vote une motion de censure à l’issue de la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou le 14 janvier devant les députés. « Je veux savoir ce qu’il y a exactement de prévu dans ce gouvernement, ce que j’ai entendu hier, c’est du flou », s’est agacé le responsable socialiste qui s’était dit prêt à des compromis avec le Premier ministre centriste et a jugé insuffisants ses gestes, notamment sur les retraites.
Il a également regretté que François Bayrou n’ait pas parlé lundi soir comme « un centriste » mais comme « quelqu’un qui avait dérivé lui même, qui considérait que’finalement, Marine le Pen, ben pourquoi pas, hein, c’est pas si grave’ ! ».
08h45
Les nouveaux ministres prennent leurs fonctions ce mardi
Les ministres du gouvernement de François Bayrou doivent prendre leurs fonctions ce mardi, à la veille de Noël, lors de passations de pouvoir qui doivent préciser la feuille de route du Premier ministre. Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l’Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, seront particulièrement scrutés tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice.
Du côté de Bercy, le nouveau ministre de l’Economie Eric Lombard a pris ses fonctions dès lundi soir, en remplacement d’Antoine Armand. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, a immédiatement appelé à « traiter notre mal endémique, le déficit ». « Plus nous sommes endettés, plus la dette coûte, plus elle étouffe le pays. Nous devons réduire le déficit sans tuer la croissance. C’est cet équilibre que nous devons rechercher et c’est le sens du projet de budget pour 2025 que nous allons poursuivre », a-t-il lancé.
08h40
François Bayrou échappera-t-il à la censure ?
« Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés », a déclaré lundi soir le Premier ministre sur la chaîne BFMTV, quelques heures après la présentation de son gouvernement. François Bayrou estime que la présence de poids lourds dans son équipe doit contribuer à le protéger, faute d’avoir pu ouvrir davantage son gouvernement vers la gauche. La France insoumise (LFI) a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure. Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l’Assemblée, a fait savoir qu’il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.
Au cours de cette même interview, François Bayrou a fait savoir qu’il ne demanderait pas la confiance à l’Assemblée après son discours de politique générale, le 14 janvier prochain. « Dans la foulée de cette déclaration de politique générale, il y aura une sorte de vote de confiance parce qu’il y aura probablement une motion de censure », a fait valoir le Premier ministre, qui « respecte le fait que des forces politiques n’ont pas envie d’être assimilées contre leur gré à la politique du gouvernement ».
08h30
A peine nommé, le nouveau gouvernement vivement critiqué
Dès lundi soir, les oppositions se sont montrées très sévères avec le nouveau gouvernement, accusant notamment le Premier ministre de recycler des personnalités qui avaient auparavant échoué. Un gouvernement de « droite extrême » en forme de « provocation », a jugé le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Une équipe « rempli(e) de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays », a renchéri la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.
Le Rassemblement national, lui, manie l’ironie : « heureusement que le ridicule ne tue pas » car « François Bayrou a réuni la coalition de l’échec », a jugé le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella. Du côté des Républicains (LR), qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien « très exigeant » à François Bayrou qui pourrait être « retiré » en fonction du cap affiché.
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