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Moins de fonctionnaires, plus d’impôts pour les grandes entreprises et les plus riches : le gouvernement de Michel Barnier a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d’impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.

L’exécutif a détaillé, ce jeudi 10 octobre, comment il comptait trouver “60 milliards d’euros”, un montant inédit sous la Ve République, dans les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui seront âprement débattus à l’Assemblée nationale où il est minoritaire.

Les infos à retenir

⇒ Le gouvernement a dévoilé jeudi soir son projet de budget

⇒ La gauche fustige un budget d’austérité, ce que dément l’exécutif

⇒ Sitôt le budget 2025 présenté, l’agence de notation Fitch pourrait rétrograder la notation de la France

12h50

Le gouvernement se défend de toute “austérité”

Malgré les baisses massives de dépenses envisagée, le ministre de l’Economie et des Finances, Antoine Armand, et son collègue du Budget, Laurent Saint-Martin, se sont défendus vendredi d’avoir présenté un budget “d’austérité” pour 2025. “Quand nous parlons d’austérité (…), je pense qu’il faut prendre un peu de recul”, a déclaré Antoine Armand devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Bien que 41,3 milliards d’euros de baisses de dépenses soient inscrites dans le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour redresser les finances publiques, la dépense continuera de croître l’an prochain, quoiqu’à un rythme ralenti, a-t-il souligné.

Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a lui mis en garde les députés contre “une lecture un peu pavlovienne” du budget : “Un budget en hausse, c’est bien; un budget en baisse, c’est mal.” “Pourquoi faut-il systématiquement considérer qu’un bon budget ministériel est un budget systématiquement en hausse ? Ne devons-nous pas avoir la discipline de regarder les besoins réels en face et leurs évolutions ?”, a-t-il interrogé. “Les dépenses de l’ensemble de la sécurité sociale, toutes branches confondues, vont augmenter (…) en 2025. L’austérité, ce n’est pas ça”, a-t-il ajouté.

12h00

Le député socialiste Philippe Brun veut une enquête sur le dérapage du déficit public

Le député socialiste Philippe Brun a souhaité vendredi transformer la commission des finances de l’Assemblée nationale, dont il est vice-président, en commission d’enquête afin de comprendre le dérapage des finances publiques bien au-delà des prévisions, une situation selon lui “volontairement cachée” par l’ancien gouvernement. “Un tel dérapage budgétaire, c’est du jamais vu dans notre histoire”, a-t-il déclaré sur franceinfo, précisant vouloir entendre l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire. “Je crois qu’on nous a volontairement caché” le glissement des finances publiques, a poursuivi Philippe Brun, alors que le déficit public pourrait dépasser les 6% du PIB cette année, un chiffre largement supérieur aux 5,1% annoncés par l’ancien gouvernement, et bien sûr au seuil des 3% fixé par l’Union européenne. Selon France 2, des notes internes de Bercy avaient pourtant alerté sur ce dérapage des comptes publics dès l’automne 2023. Interrogé par la rédaction, Bruno Le Maire a répondu dans un SMS énigmatique: “La vérité apparaîtra plus tard.”

10h30

Eric Coquerel promet un nombre d’amendements “raisonnable” au budget

Le président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), a annoncé vendredi que la gauche déposerait des amendements “de manière raisonnable” au projet de budget pour 2025, contrairement à la pratique en vigueur ces deux dernières années. “La seule façon pour le gouvernement de s’en sortir, ce serait, de la responsabilité du Parlement, si on dépassait les délais des 70 jours”, prévus par la Constitution entre la présentation du projet de loi de finances à l’Assemblée et l’adoption du texte final, a expliqué le député insoumis sur TF1. “Dans ce cas là, le gouvernement pourrait passer par ordonnances, sans vote”, a-t-il rappelé. “On ne va pas tomber dans ce piège, on va déposer nos amendements de manière raisonnable, en respectant le droit constitutionnel de chaque député, mais ce n’est pas là-dessus qu’on va jouer”, a ajouté Éric Coquerel. “Ce n’est pas nous qui craignons le vote, c’est le gouvernement”, a-t-il lancé. Et si le gouvernement décidait de recourir au 49.3 ? “Naturellement à ce moment-là, il y aura une motion de censure”, a-t-il prévenu.

10h15

Pour Marylise Léon, “ça tape dur”

Le projet de budget 2025 et ses mesures pour réduire le déficit “tapent dur”, a estimé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, tout en reconnaissant nécessaire de “faire des efforts” et “normal” que les entreprises y contribuent. “Ma question c’est, c’est quoi la justice sociale ? Comment fait-on en sorte que les efforts soient partagés et que ce ne soient pas les plus fragiles qui en payent le prix le plus cher ?”, a questionné la patronne du premier syndicat français ce matin sur RMC/BFMTV. “Quand j’ai entendu Michel Barnier, je me suis dit ‘ça tape dur'”, dit-elle citant notamment les coupes budgétaires sur l’écologie.

“Je ne veux pas qu’on fasse des agents, des fonctions publiques, les boucs émissaires”, a poursuivi Marylise Léon. Pour les seuls services de l’Etat, le texte présenté dans les jours à venir au Parlement prévoit la suppression de 1 196 postes : ce solde comprend notamment 4 000 suppressions de postes d’enseignants et 505 au Budget et aux Comptes publics d’une part, tandis qu’en parallèle, 2 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) seraient recrutés, 619 emplois seraient créés à la Justice ou encore 630 dans l’Armée.

Pour Marylise Léon, il est “incohérent” de supprimer 4 000 postes d’enseignants car “si on tape de façon aveugle” dans les effectifs, “à un moment ça dysfonctionne”. Sur l’apprentissage en revanche, alors que le gouvernement a décidé de revoir à la baisse la prime à l’embauche, Marylise Léon considère que que cela va limiter “les effets d’aubaine”, notamment pour les plus diplômés et que les entreprises “auront encore les moyens” d’embaucher des apprentis.

De son côté, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a dénoncé dans un entretien vendredi à Ouest France “une cure d’austérité violente” avec ce projet de budget. “On demande encore une fois aux salariés et aux retraités de passer à la caisse, pour payer ce déficit”, a-t-elle déploré.

09h50

Agnès Pannier-Runacher sera “très vigilante” sur les prix de l’électricité

La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé ce vendredi sur Cnews et Europe 1 qu’elle serait “très vigilante” afin que les prix de l’électricité ne pèsent pas sur les industriels, le pouvoir d’achat ou l’écologie. “Je serai très vigilante dans la discussion avec les parlementaires”, a-t-elle assuré

Le gouvernement compte relever une taxe sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant la crise énergétique, selon son projet de budget 2025. Le montant de cette taxe “dépassera le montant pré-crise mais garantira une baisse de 9% pour les ménages aux tarifs réglementés de vente (TRV) ou contrats indexés sur ce TRV”, avait déjà précisé une source à Bercy. “Tous les Français qui sont aujourd’hui aux tarifs réglementés, c’est plus de la moitié d’entre nous, auront une baisse de 9% au 1er février”, a confirmé la ministre.

Mais elle a énuméré ses points de vigilance : d’abord “ne pas handicaper les industriels” et “leur compétitivité relative par rapport à d’autres pays”. Ensuite, “le pouvoir d’achat des Français”. “Ceux qui sont aux tarifs réglementés vont avoir une bonne nouvelle”, mais pour d’autres “il faut être attentif à ce que la baisse de leur facture en 2024 ne se traduise pas ensuite en 2025 par un rebond qui serait désagréable”, a-t-elle détaillé. “La troisième chose, c’est l’écologie: il ne faut pas que l’électricité coûte plus cher que les énergies fossiles. Personne ne comprendrait”, a fait valoir la ministre.

08h20

Consultations médicales : la baisse du taux de remboursement par la Sécu “fait partie des options”

La baisse du taux de remboursement par la Sécurité Sociale des consultations chez le médecin “fait partie des options” envisagées, a déclaré ce matin le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, qui estime cette mesure “nécessaire”. Interrogé sur RTL sur une baisse à 60 %, contre 70 % actuellement, du taux de remboursement par la Sécurité Sociale d’une consultation, le ministre a déclaré que cela faisait “partie des options”. “Je crois que c’est nécessaire”, a-t-il ajouté.

08h15

“Ce n’est pas un budget d’austérité, ni de matraquage fiscal, c’est un budget équilibré”

Invité sur RTL ce vendredi matin, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a défendu le projet de budget présenté hier soir : “Ce n’est pas un budget d’austérité, ni de matraquage fiscal, c’est un budget équilibré pour pouvoir être responsable dans une situation qui est grave”, a-t-il assuré. “C’est l’Etat qui va faire le premier effort à hauteur de 20 milliards d’euros”, promettant également qu’il n’y aurait “pas de hausse d’impôts pour l’ensemble des particuliers”.

08h00

Le gouvernement prend en compte le “regard attentif” des agences de notation

Le gouvernement Français a pris en compte, dans l’élaboration du budget 2025, le “regard attentif” que portent les agences de notation sur le pays, a indiqué le ministre de l’Economie Antoine Armand ce vendredi, alors que Fitch doit dévoiler son diagnostic. “Quand on est ministre de l’Economie et des Finances de la France, on ne fait pas une politique pour des agences de notation mais on regarde évidemment quel est le climat international et quel regard les instituts portent sur la France”, a indiqué le ministre sur France 2. “Et ce regard, il est attentif” car “face à la dette colossale que nous avons, face aux déficits qui continuent de filer, nous devons prendre des mesures”.

07h35

Sitôt le budget 2025 présenté, l’agence de notation Fitch met la France sur le gril

L’agence de notation Fitch dévoilera ce vendredi son diagnostic de l’économie française qui pourrait déboucher sur un statu quo ou une rétrogradation de sa note, au lendemain de la présentation d’un projet de budget 2025 résolu à faire 60 milliards d’euros d’économies pour contenir l’envolée du déficit. L’agence de notation américaine a accordé un “AA-” à la France, soit l’équivalent d’un 17/20.

Lors de sa dernière évaluation des finances française en avril – un statu quo -, Fitch avait alerté sur un risque de baisse en cas d'”augmentation importante et persistante de la dette […] par rapport au PIB résultant de déficits publics plus élevés que prévu”.

07h15

4 000 postes d’enseignants en moins : les syndicats dénoncent une “saignée”

“Une véritable saignée”, un “sabordage de l’école publique” : la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans le budget 2025 de l’Education nationale, principalement en maternelle et en élémentaire, a scandalisé des syndicats déjà peu convaincus par les premiers pas de la nouvelle ministre. Guislaine David, la secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat en maternelle et élémentaire, a dénoncé un “sabordage de l’école publique” sur le réseau social X. “Mais où est la priorité donnée à l’école ?”, a-t-elle demandé.

Sophie Vénétitay, à la tête du Snes-FSU, premier syndicat du second degré, a elle estimé sur X que “Michel Barnier sacrifie l’Ecole publique. Indigne et irresponsable !”. “4 000 postes, c’est énorme. On fait littéralement un tête à queue, c’est scandaleux”, a encore protesté auprès de l’AFP Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la CFDT Education.

07h05

La gauche fustige la réduction des postes d’enseignants et un budget d’austérité

“Ce budget est une calamité”, a estimé jeudi soir le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, fustigeant en particulier “les 4 000 postes en moins dans l’Education”. “Après avoir propagé la misère, voici l’organisation de l’ignorance”, a-t-il commenté sur le réseau X. Le budget de l’Education nationale, premier poste de dépenses de l’Etat, prévoit 4 000 postes d’enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire.

“Si la classe ou l’école de vos enfants ferme à la rentrée 2025, vous saurez qui remercier. Des faussaires et des menteurs”, a renchéri le porte-parole du Parti communiste Léon Deffontaines sur X. Le député socialiste Philippe Brun, vice-président de la commission des finances, a lui aussi dénoncé un projet “d’austérité avec des coupes claires dans les budgets les plus importants de nos services publics”.

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