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Moins de fonctionnaires, plus d’impôts pour les grandes entreprises et les plus riches : le gouvernement de Michel Barnier a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d’impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.

L’exécutif a détaillé, ce jeudi 10 octobre, comment il comptait trouver “60 milliards d’euros”, un montant inédit sous la Ve République, dans les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui seront âprement débattus à l’Assemblée nationale où il est minoritaire.

Les infos à retenir

⇒ Une contribution “temporaire et exceptionnelle” instaurée pour les ménages les plus aisés

⇒ Une revalorisation de 2 % des tranches de l’impôt sur le revenu pour limiter les effets de l’inflation

⇒ 4 000 postes d’enseignants en moins dans le budget 2025 de l’Education nationale

20h50

Barnier veut “prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous”

Michel Barnier a souhaité, en présentant ce jeudi son projet de budget en Conseil des ministres, “prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous”, et redit qu’il s’agissait d’un “effort nécessaire, partagé et ciblé”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Le Premier ministre a “rappelé” sa “volonté d’être responsable plutôt que populaire”. Il a défendu un “effort nécessaire”, “partagé” et “ciblé […] réparti de la manière la plus équitable possible”, a affirmé Maud Bregeon dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres.

20h45

Une “contribution exceptionnelle” demandée à 400 grandes entreprises

Le gouvernement va soumettre environ 400 grandes entreprises, pendant deux ans, à une “contribution exceptionnelle” sur leurs bénéfices réalisés en France en 2024 et 2025 afin de participer au redressement des finances publiques, selon le projet de budget pour l’an prochain présenté jeudi.

Cette mesure, qui concerne les entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros, doit rapporter 8 milliards d’euros en 2025 et 4 milliards en 2026. Elle s’appliquera à l’ensemble des bénéfices réalisés en France en 2024 et 2025. La contribution correspond à 20,6 % de l’impôt sur les sociétés dû au titre de 2024 pour les entreprises dont le chiffre d’affaires va d’un milliard d’euros à moins de trois milliards d’euros, et à 41,2 % de cet impôt pour celles qui atteignent ou dépassent trois milliards d’euros de chiffre d’affaires.

20h35

Le budget 2025 des Armées en hausse

Le gouvernement propose au Parlement un budget 2025 une nouvelle fois en hausse pour le ministère des Armées, épargné par les efforts de réduction du déficit public et conforme à la Loi de programmation militaire (LPM), selon le projet de loi présenté jeudi. Comme l’an passé, le budget des Armées doit progresser de 3,3 milliards d’euros et atteindre 50,5 milliards d’euros hors pensions, soit 2 % du PIB, selon le texte présenté en conseil des ministres.

20h30

1,2 milliard d’économies prévues sur les primes à l’apprentissage

Le gouvernement prévoit de diminuer de 1,2 milliard d’euros en 2025 les aides à l’apprentissage, mises en place pour soutenir l’emploi des jeunes, a indiqué jeudi le ministère du Travail en marge de la présentation du budget 2025 du gouvernement.

“Il est demandé un effort sur les primes (à l’embauche) de 1,2 milliard d’euros”, a indiqué le ministère, en précisant que la piste d’une aide unique ramenée de 6 000 à 4 500 euros est “un scénario parmi d’autres”. Les pistes d’une “modulation par niveau de qualification” ou “par taille d’entreprise” sont également envisagées, selon la même source.

20h25

Budget de la Sécu : les dépenses de santé au coeur du serrage de vis

L’Assurance maladie priée de se serrer la ceinture : principale cause du creusement actuel du déficit de la Sécurité sociale, elle est appelée à ralentir de près de quatre milliards d’euros la croissance de ses dépenses dans le projet de budget de la Sécurité sociale 2025. Selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025) présenté jeudi soir en Conseil des ministres, le déficit de la branche maladie s’est creusé à 14,6 milliards d’euros en 2024, alors que le gouvernement prévoyait il y a un an un déficit limité à 8,5 milliards.

20h20

4 000 postes d’enseignants en moins dans le budget 2025 de l’Education nationale

Le budget 2025 de l’Education nationale, premier poste de dépenses de l’Etat, prévoit 4 000 postes d’enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire, a indiqué jeudi le ministère.

La rue de Grenelle justifie cette baisse des postes enseignants par “la baisse du nombre d’élèves qui devrait s’accélérer avec 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025”. Le budget de l’Education nationale pour 2025 s’élève à 63 milliards d’euros, globalement stable par rapport à 2024.

20h17

Budget : malus alourdi pour les voitures thermiques, bonus raboté pour les électriques

Le nouveau malus sur l’achat des voitures neuves polluantes va toucher presque tous les véhicules à essence et diesel à partir du 1er janvier 2025, selon le projet de budget du gouvernement publié jeudi. L’enveloppe du bonus censé encourager l’achat de voitures électriques neuves passe quant à elle de 1,5 à 1 milliard d’euros. Si les détails des dispositifs n’ont pas été publiés, ils financeront “en priorité les ménages les plus modestes”, indique le gouvernement, sans préciser si le “leasing social” pour les voitures électriques sera renouvelé.

20h15

Budget : baisse limitée à 9 % du tarif réglementé de l’électricité au 1er février

Le gouvernement prévoit une baisse limitée à 9 % du tarif réglementé de l’électricité au 1er février, sous l’effet du relèvement d’une taxe qui devrait représenter 3 milliards d’euros de recettes pour de l’Etat, selon le projet de budget pour 2025 présenté ce jeudi soir.

Il s’agit d’adapter “les tarifs normaux d’accise en sortie de bouclier tarifaire afin de garantir au consommateur une baisse de 9 % du tarif réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février”, indique le texte. Le montant de cette taxe, qui dépassera son montant d’avant la crise énergétique, sera fixé par arrêté en février, selon Bercy.

20h10

Coup de rabot de près de 500 millions d’euros confirmé dans la justice

Le budget du ministère de la Justice s’établira à 10,24 milliards d’euros, soit près de 500 millions d’euros de moins que ce qui était prévu, selon le projet de loi de finances présenté jeudi qui confirme les craintes de l’ancien garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et des magistrats. Ce montant est en très légère hausse par rapport au budget de 2024 (+ 0,11 milliard d’euros), mais reste inférieur aux 10,68 milliards d’euros qui étaient prévus pour 2025 dans la loi de programmation de la justice, adoptée en octobre 2023.

20h05

Budget 2025 : revalorisation de 2 % des tranches de l’impôt sur le revenu pour limiter les effets de l’inflation

Le gouvernement compte revaloriser de 2 % les tranches du barème de l’impôt sur le revenu en 2025 afin de “protéger le pouvoir d’achat des Français”, ce qui représentera un manque à gagner de 3,7 milliards d’euros pour l’Etat, selon le projet de budget présenté ce jeudi soir.

Cette mesure “permet d’éviter à près de 530 000 foyers d’entrer dans le champ de l’impôt sur le revenu. Elle protège les Français d’une augmentation de la fiscalité liée à l’inflation”, indique ce texte.

20h00

Budget : une contribution “temporaire et exceptionnelle” instaurée pour les ménages les plus aisés

Le gouvernement prévoit d’instaurer pendant trois ans une “contribution temporaire et exceptionnelle” visant les ménages les plus aisés qui rapporterait 2 milliards d’euros en 2025, dans son projet de budget pour l’an prochain centré sur le redressement des finances publiques.

Ce mécanisme, qui s’appliquera jusqu’en 2027 (avec l’impôt sur les revenus de l’année 2026), permettra de garantir l’imposition de ces ménages à un taux moyen minimum de 20 % et de lutter contre l’optimisation fiscale, selon le gouvernement. Il concerne ceux qui sont déjà soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), c’est-à-dire ayant un revenu fiscal de référence supérieur à 250 000 euros pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple.

18h40

Le dérapage du déficit public en 2024 est “absolument considérable et inédit”, affirme Moscovici

Le “dérapage” du déficit public de la France en 2024 est “absolument considérable et inédit”, a estimé le président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) Pierre Moscovici, rappelant qu’il risquait de s’afficher à 6,1 % du PIB après avoir initialement été prévu à 4,4 %. “Entre ce que vous avez voté et ce qui sera en principe réalisé, il y a 1,7 point de PIB (produit intérieur brut, ndlr) et 52 milliards d’euros. Je crois qu’on peut dire que c’est absolument considérable et totalement inédit”, a affirmé Pierre Moscovici, auditionné à l’Assemblée nationale sur le cadrage macroéconomique du budget 2025 qui doit être présenté dans la soirée.

18h00

Le Haut Conseil des finances publiques juge “fragile” l’approche budgétaire du gouvernement pour 2025

Les prévisions publiées par le gouvernement français dans son projet de budget pour 2025 sont “fragiles”, a jugé le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) dans un avis rendu jeudi en amont de la présentation du projet de loi de finances prévue en début de soirée.

“Les prévisions restent un peu optimistes et l’information est peu documentée, et du coup les résultats sur les recettes et les dépenses sont fragiles”, a affirmé son président Pierre Moscovici au cours d’une conférence de presse. Après un dérapage attendu à 6,1 % du PIB cette année, le gouvernement entend ramener son déficit public à 5 % dès 2025, avant de revenir sous les 3 % en 2029, la limite imposée par les règles européenne. “Il y a un risque élevé qui pèse sur la réalisation de cette trajectoire”, a prévenu Pierre Moscovici, mettant en avant “l’ampleur relativement inédite” des économies prévues l’année prochaine et leur effet sur la croissance pour 2025, prévue aujourd’hui par le gouvernement à 1,1 %.

17h00

L’Insee relève sa prévision de croissance pour le 4e trimestre mais la maintient à 1,1 % pour 2024

Le PIB français devrait être stable au quatrième trimestre, au lieu de la légère contraction de 0,1 % attendue précédemment, selon l’Insee qui relève ainsi sa prévision pour les trois derniers mois de l’année, tout en maintenant à 1,1 % celle pour l’ensemble de 2024.

Pour le troisième trimestre, l’Institut national de la statistique s’attend toujours à une croissance du produit intérieur brut de 0,4 %, malgré un effet Jeux olympiques moins fort qu’estimé initialement.

15h30

Le maire de Verdun appelle à une “démission généralisée” des élus locaux

“Indigné” par les “récentes annonces gouvernementales” demandant aux collectivités territoriales de faire des économies, le maire de Verdun (Meuse) a proposé “une démission généralisée des assemblées locales”, dans un courrier consulté ce jeudi par l’AFP.

Dans son courrier adressé mercredi aux présidents de l’Association des maires de France (AMF) et des Intercommunalités de France, le maire divers gauche de Verdun, Samuel Hazard, dit proposer cette action qui s’inscrit “dans le respect des institutions”, mais constituerait “une interpellation majeure du gouvernement sur la gravité des mesures envisagées”. L’édile avait déjà saisi, mardi, le conseil municipal de sa commune de 16 000 habitants de cette possibilité.

14h00

Budget 2025 : Barnier demande “un effort juste” et “équilibré”

Michel Barnier a dit souhaiter ce jeudi, jour de présentation du projet de budget pour 2025, marqué par 60 milliards d’euros d’économies, que l’effort demandé “soit juste” et” équilibré”.

“L’attractivité ou la crédibilité de la signature française doit être préservée”, a ajouté Michel Barnier, devant la presse en marge d’un déplacement dans la Vienne, avant le verdict des agences de notation sur la solidité financière de la France ces prochaines semaines, dont Fitch vendredi. Mais le projet de budget, qui doit être débattu à l’automne par le Parlement et prévoit 40 milliards d’euros de réductions de dépenses ainsi que 20 milliards de hausses d’impôts, “sera perfectible”, a-t-il assuré.

11h35

La défense pas affectée par les mesures d’austérité

La défense ne sera pas affectée par le plan d’austérité que présentera ce soir le Premier ministre, a assuré le ministre des Armées Sébastien Lecornu. “Michel Barnier a annoncé que la Loi de programmation militaire serait appliquée”, avec un budget en hausse fixé pour 2025 à 50,5 milliards d’euros, a déclaré le ministre sur la radio publique France Inter. Le budget du ministère des Armées, qui était de 32 milliards d’euros en 2017, à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, devrait grimper à 69 milliards en 2030, à la faveur de deux lois de programmation militaire successives prévoyant une augmentation des crédits de défense, sur fond de guerre en Ukraine.

“Il n’y a rien en trop. Mais de fait, le ministère doit être exemplaire”, a estimé Sébastien Lecornu, pour qui “l’acceptabilité politique et sociale de cette augmentation des crédits militaires” est de “maintenir une saine pression” pour que l’argent soit “bien employé”. “Ça veut dire que le ministère doit faire attention à ne pas générer des doublons, à bien regarder les structures de marge des industriels”, a-t-il prévenu.

11h30

La gauche dénonce un “plan d’austérité” qui va “faire souffrir les Français”

Le député insoumis Manuel Bompard a dénoncé ce matin le projet de budget 2025 qui doit être présenté dans la soirée par Michel Barnier, y voyant “un plan d’austérité le plus violent que le pays n’ait jamais connu” et “qui va “faire souffrir les Français”. “Soixante milliards d’euros d’économies, c’est 2 % du PIB”, a relevé le coordinateur de La France insoumise sur LCI. “Je pense que ça va produire une récession économique et que ce n’est vraiment pas la bonne manière de s’attaquer au problème de l’augmentation des déficits publics”, a-t-il estimé.

“Ça va toucher la vie de tous les jours des gens, par exemple des remboursements des arrêts maladie et une très forte hausse des prix des mutuelles, une baisse des pensions de retraite, un effondrement aussi des budgets des collectivités locales”, a abondé la nouvelle présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, sur France Inter. “C’est les gens qui viennent ramasser vos déchets, c’est les dames à la cantine, c’est les bâtiments des écoles primaires, c’est tout ça qui va être touché par cet effondrement des dépenses”, a-t-elle critiqué, convaincue qu'”on peut faire autrement”.

Comme eux, le sénateur socialiste Patrick Kanner a dénoncé le caractère “temporaire” des augmentations d’impôts sur les grandes entreprises et les ultra-riches. “On ne peut pas demander 20 milliards (d’euros) de manière temporaire et puis l’année prochaine, tout ira bien. Ce n’est pas vrai, tout n’ira pas bien l’année prochaine”, a-t-il observé sur franceinfo.

Mercredi après-midi, la gauche a présenté dix “mesures phares”, destinées à augmenter les recettes de l’État et de la Sécu de 49 milliards d’euros. Parmi elles, le rétablissement de l’impôt sur la fortune avec un volet climatique, une “taxe sur les héritages dorés”, ou encore la fin des exonérations patronales pour les salaires supérieurs à deux Smic.

11h20

Le gouvernement en terrain miné

La présentation du budget ce jeudi apparaît comme un exercice à haut risque tant l’effort prévu pour réduire le vertigineux déficit français est massif et que l’Assemblée nationale fragmentée est hostile au gouvernement. Pour éloigner la menace d’une “crise financière” et préserver la crédibilité française auprès des marchés financiers et de l’UE, l’exécutif envisage un effort partagé, entre réductions de dépenses d’une part (pour 40 milliards d’euros) et hausses d’impôts d’autres parts.

Cette présentation, avec un retard inédit de neuf jours, sera le point de départ d’un parcours législatif semé d’embûches qui devrait normalement s’achever au plus tard le 22 décembre.

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