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Toujours pas de fumée blanche. Quarante-deux jours après avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal (un record depuis l’après-guerre), la succession flotte dans les limbes. Emmanuel Macron a ouvert, ce mardi 27 août, un “nouveau cycle de consultations”, sans LFI ni le RN, mais avec le renfort de “personnalités” censées l’aider à sortir de l’impasse, après avoir balayé l’option Lucie Castets, suscitant l’ire à gauche.

Les infos à retenir

Macron dit recevoir “ceux qui veulent oeuvrer pour l’intérêt supérieur du pays”

Poursuite des concertations à l’Elysée ce mardi et mercredi

⇒ LFI et des syndicats étudiants appellent à manifester le 7 septembre

Macron dit recevoir “ceux qui veulent oeuvrer pour l’intérêt supérieur du pays”

Emmanuel Macron a dit ce mardi après-midi qu’il était prêt à recevoir “tous ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays” dans le cadre de son nouveau cycle de consultations en vue de nommer un gouvernement.

Interrogé par des journalistes sur l’avancée de sa quête d’un Premier ministre, alors qu’il attendait le chef du gouvernement irlandais sur le perron de l’Elysée, le président a répondu : “Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays.”

Les représentants du groupe Liot reçus ce matin à l’Elysée

Le président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), Stéphane Lenormand, accompagné du député Christophe Naegelen, a été reçu ce mardi à l’Elysée à 11h30, dans le cadre des consultations menées par le président de la République pour désigner un Premier ministre, selon des sources concordantes. “Ils ont demandé au président de la République de nommer un Premier ministre rapidement”, “un politique avec de l’expérience” et “qui ne soit pas de son camp”, a confié à l’issue de la rencontre une source au groupe Liot. Le groupe centriste Liot, compte 22 députés. Déjà reçu vendredi à l’Elysée, Stéphane Lenormand avait indiqué que la présence au sein du Nouveau Front populaire de La France insoumise était pour lui un “point de blocage”.

Les dirigeants de la droite républicaine, Laurent Wauquiez, Annie Genevard et Bruno Retailleau, seront eux reçus mercredi, selon Annie Genevard confirmant une information de LCI.

LFI et des syndicats étudiants appellent à manifester le 7 septembre

La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes appellent à “une grande manifestation contre le coup de force” d’Emmanuel Macron le 7 septembre prochain, ont-elles annoncé dans des communiqués. Alors que le président de la République a rejeté lundi l’hypothèse d’un gouvernement mené par le Nouveau Front populaire, LFI a rejoint mardi l’appel lancé le même jour par l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne (USL) à une “manifestation contre l’autocratie d’Emmanuel Macron”.

LFI exhorte les forces politiques, syndicales et associatives “attachées à la défense de la démocratie à se joindre à cet appel”. Le parti de gauche radicale demande “une réplique ferme de la société française face à la gravité exceptionnelle de la situation”.

Macron ouvre de nouvelles concertations

Espérant débloquer la situation et en recherche de “stabilité institutionnelle”, le chef de l’Etat veut continuer à échanger mardi avec les responsables des partis, mais aussi avec “des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République”, a-t-il fait savoir lundi soir dans un communiqué.

Si ni le programme, ni le casting, n’ont été communiqués par la présidence, une certitude : l’ensemble du spectre politique ne sera pas représenté. A l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) et ses alliés menés par Eric Ciotti ne seront pas conviés, a indiqué un proche du président. A gauche, La France insoumise, présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, ne recevra pas non plus de carton d’invitation.

Marine Tondelier dénonce une “dérive illibérale”

La secrétaire générale des Ecologistes estime qu'”on est en train de se faire voler cette élection et on nage en pleine dérive illibérale”. “Si un président d’extrême droite faisait la même chose depuis six semaines, tous les observateurs crieraient au scandale”, a-t-elle déploré sur franceinfo.

Lucie Castets, en “colère”, dénonce “un déni de démocratie”

Invitée de France Inter, la candidate du NFP à Matignon déplore que “le président a attendu au moins un mois avant d’entamer ces discussions, et là, on dit au Français : ‘Vous vous êtes déplacés, mais ça ne vaut rien'”, a-t-elle déploré. “La démocratie ne signifie rien aux yeux du président”, a-t-elle critiqué.

Faure (PS) n’ira pas à l’Elysée

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure n’ira pas à l’Elysée pour le second round des consultations pour trouver un Premier ministre, a-t-il annoncé sur France 2, refusant d’être “complice d’une parodie de démocratie”.

Alors qu’Emmanuel Macron a écarté lundi l’option d’un gouvernement de gauche mené par Lucie Castets, tout en invitant le PS, les Ecologistes et les communistes à “coopérer avec les autres forces politiques”, Olivier Faure a assuré qu’il n’était pas question d’être “les supplétifs d’une macronie finissante”.

Le NFP dénonce “un coup de force antidémocratique”

“Coup de force antidémocratique inacceptable”, appel à une “grande mobilisation populaire”, “irresponsabilité démocratique dangereuse” : la gauche s’est insurgée lundi contre la décision d’Emmanuel Macron d’exclure l’option d’un gouvernement de gauche menée par Lucie Castets, au nom de la “stabilité institutionnelle”.

“C’est un coup de force antidémocratique tout à fait inacceptable qui se fait sur la base d’une argumentation qui n’a aucun sens”, a affirmé Manuel Bompard sur BFMTV, assurant qu’ils n’iraient “pas participer à une nouvelle tentative de consultation”. Le patron des communistes Fabien Roussel a lui appelé lundi sur BFMTV à “une grande mobilisation populaire” dans “les jours prochains”. Pour la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, “invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu’on refuse le résultat d’une élection pour laquelle les Français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d’une irresponsabilité démocratique dangereuse”.

Une motion de destitution bientôt présentée à l’Assemblée ?

Dans la soirée, Manuel Bompard a annoncé sur X qu’une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat “sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution”, pour s’opposer à “un abus de pouvoir”. Un levier évoqué par le parti de gauche depuis quelques jours déjà.

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