Politique & démocratie en Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes

Politique & démocratie en Haute-Savoie : politique et démocratie seraient-elles disharmonieuses ? Essayons la démocratie directe !

Il existe un certain chemin pour passer du politique vers la démocratie. Cette transition suppose beaucoup de défis et obstacles à surmonter. La politique est couramment réduite à la puissance et aux intérêts personnels, alors que la démocratie se fonde sur des principes de liberté, de solidarité, d’égalité et de la participation citoyenne. Pour aller de l’un à l’autre, il est indispensable de construire des institutions résistantes, des processus ouverts et une culture de responsabilité citoyenne et de respect des droits de l’homme.

Sur un autre plan, la “démocratie” représentative et la démocratie directe sont deux systèmes politiques fondamentalement différents. La “démocratie” représentative contraint à l’élection de représentants par le peuple censés prendre les décisions publiques à sa place. Ces représentants devraient normalement travailler au service de leurs concitoyens et pouvoir être tenus comptables des actions qu’ils engagent.

En revanche, la démocratie directe implique aux citoyens de participer directement aux décisions politiques, en votant sur les questions politiques sans avoir recours à des représentants élus. Elle offre donc aux citoyens de s’attribuer une participation supérieure et un plus grand contrôle sur les choix politiques.

À l’inverse de la “démocratie” représentative où les citoyens se déchargent sur des représentants qui élaborent des décisions en leur nom, la démocratie directe permet aux citoyens de voter directement sur les lois et les politiques auxquelles ils s’obligeront. Cela permet simultanément une meilleure transparence et une plus grande responsabilité dans le processus décisionnel.

Les présupposés points forts de la “démocratie” représentative se trouveraient dans “le fait” (?) qu’elle engendrerait une gouvernance plus réactive et professionnelle (?), en donnant aux représentants la responsabilité de prendre des décisions prétenduement complexes et d’incarner les intérêts diversifiés de la population tout entière. On voit chaque jour que ce système conduit de manière quasi systématique à une profonde déchirure entre les élus et la population, sans mentionner une concentration du pouvoir politique entre les mains d’une élite politique.

Observons que ce dernier point caractérise d’ordinaire un système politique oligarchique non démocratique ! (d’où la difficulté que nous avons à associer les deux mots “démocratie” et “représentative” sans mettre de guillemets au premier…).

En outre, les pourfendeurs de la démocratie directe n’ont de cesse d’invoquer le risque de “dictature de la majorité” qu’elle ferait inexorablement planer sur les minorités. N’est-ce pas oublier un peu vite l’un des principes fondamentaux de la démocratie elle-même, à savoir l’obligation du débat démocratique permanent ? Ce dernier ne permet-il pas, justement, de prendre mieux en compte les intérêts de tous les citoyens dans le nécessaire compromis démocratique ?

À quoi l’on pourrait ajouter (si l’on était de la même mauvaise foi…) qu’on pourrait préférer la “dictature de la majorité” en démocratie directe à la “dictature d’une minorité” en “démocratie” représentative !