« La propriété, c’est le vol. » (Proudhon)

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Image : Simon

La propriété : un droit inviolable et sacré ?

“La propriété étant (?) un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.”
Déclaration du 26 août 1789 des droits de l’homme et du citoyen, article 17.

Il y a plusieurs problèmes dans cet article. Oublions un instant que les caractères “inviolables” et “sacrés” sont relatifs en regard de facteurs culturels eux-mêmes en mouvement perpétuel pour nous concentrer sur la principale :  celle que pose le mot “étant”. D’où sort-il ce mot-là ? Pourquoi “étant” et non “sera”, par exemple ? Et où est la démonstration de ce postulat ? Etc.

À l’autre extrémité du spectre, Proudhon et son “La propriété, c’est le vol.” !

Entre les deux ? Qu’en pensez-vous ? N’y a-t-il rien entre les deux ? La propriété peut-elle s’appliquer à l’air qu’on respire ? Aux étoiles des galaxies ? À la vie d’autrui ? À toute chose ?

Ne serait-il opportun de se poser la question de la légitimité de la propriété de la terre (du sol) ? Peut-on réellement posséder la terre ? Au nom de quoi ?

Sur un autre plan, on est aujourd’hui à peu près tous d’accord sur le fait que la propriété ne peut s’appliquer à la vie d’autrui (l’esclavage…). Mais quand la propriété d’une chose (comme le capital, par exemple) induit un ensemble de contraintes existentielles déterminantes de la vie d’autrui, n’est-on pas de retour à la case départ ?

Qu’en pensez-vous ? Doit-on réviser notre notion de “propriété” ? En limiter le champ ? Et si oui, comment ?

 

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